Emballages : les aérosols se recyclent aussi !!!
Aujourd’hui en France on trie volontiers nos déchets. Parmi eux de nombreux aérosols. Que deviennent–ils une fois jetés dans le conteneur de collecte sélective ? Et bien ils suivent la voie du recyclage comme les autres.
Mieux faire connaître les aérosols reste la mission du Comité Français des Aérosols. En effet, partie prenant et active de la politique de développement durable, la Comité se doit de montrer et démontrer l’effort continu de ses adhérents représentants de l’industrie de l’aérosol pour la promotion de bonnes pratiques industrielles à l’échelon national et européen...
"Nous avons une double obsession", aime à souligner Michel Fontaine, Président du CFA, "la sécurité et le respect de l’environnement". C’est ainsi que le Comité a décidé de se doter d’une mission pédagogique : pour ce faire, il édite un support de communication très illustré, conçu comme un vrai journal qui consacre 32 pages à la découverte des aérosols… Toujours est-il que les CFC ne sont plus utilisés dans les aérosols d’aujourd’hui et que ces derniers se recyclent…
Les CFC, c’est fini
Les idées fausses ont parfois la vie dure… Combien sommes-nous aujourd’hui encore, à ignorer que les CFC ne comptent plus parmi des composants des aérosols ? Des milliers sans aucun doute…
En 1974, les scientifiques Rowland et Molina, spécialistes de l’atmosphère ont émis des craintes sur l’action nocive des CFC utilisés comme gaz propulseurs dans certains aérosols et dans d’autres industries comme la climatisation, les réfrigérateurs et autres mousses, matières plastiques ou solvants de nettoyage.
Ces thèses scientifiques publiées dans la revue Nature dénonçaient l’effet nocif et destructeur du produit sur la couche d’ozone stratosphérique qui nous protège des rayons ultraviolets UVA et UVB.
Prenant en compte ces craintes, l’industrie des aérosols a décidé très rapidement d’appliquer le principe de précaution de façon volontaire et de réduire de façon significative l’emploi de ces substances.
Plus tard, après la signature du protocole de Montréal relatif à la protection de couche d’ozone, en 12987, l’industrie française de aérosols a franchi un cap supplémentaire.
Elle s’est engagée en effet dans une convention signée le 7 février 1989 à réduire l’usage des CFC de 90% avant le 31 décembre 1990.
Elle a aussi abandonné toutes les autres substances réglementées par ce dispositif, notamment les propulseurs et les solvants hydrochlorofluorocarbures (HCFC).
En clair, aujourd’hui, les gaz actuellement utilisés dans les aérosols, liquéfiés ou comprimés, n’ont pas d’effet sur la couche d’ozone stratosphérique.
Ils n’échappent pas au recyclage
Les matériaux utilisés pour fabriquer des aérosols ménagers sont recyclables : pour preuve, la plupart d’entre eux sont composés d’acier, d’aluminium ; de verre… parfaitement recyclables.
Dans ces conditions, rien n’empêche à ce qu’ils soient mélangés avec des emballages en plastique, en carton, des briques alimentaires, etc. dans un bac dédié à cet usage.
Ces emballages une fois transférés dans un centre de tri sont déposé s sur un tapis roulant d’où il est aisé les prélever.
L’acier est mis d’un côté, l’aluminium de l’autre et il en est de même des autres types d’emballages.
L’acier compte parmi les matériaux recyclables par excellence. Racheté au poids par les ferrailleurs de rue il n’y a pas si longtemps, il est et reste le Phénix des matériaux pour les recycleurs d’aujourd’hui. La présence de petites fractions de plastiques (valve ou tube) ne gêne en rien le compactage, le broyage et le recyclage.
Sur les 18 millions de tonnes d’acier produites annuellement, plus de 13 millions proviennent de chutes ou de produits de démolition. Pour mémoire, l’acier ainsi obtenu présente les mêmes propriétés qu celui issu de la fusion de matières premières et peut donc participer à la fabrication de produits divers et variés.
Idem pour l’alu : plus d’un tiers de la production métallurgique française repose sur la seconde fusion des métaux de toutes provenances dont les canettes, barquettes et aérosols. Les paquets arrivent dans les usines d’affinage.
Les balles sont éclatées, l’aluminium broyé, les produits indésirables extraits. Une fois épuré, l’aluminium est déchiqueté avant de passer dans un four où il est mélangé à un autre gisement pur créer un nouvel alliage.
Vendu sous forme liquide ou en lingot, cet aluminium est envoyé vers des usines où il pourra participer à la fabrication de toutes sortes de produits comme des carters de moteurs, des lampadaires, des radiateurs, des cadres de fenêtre, etc.
Incinérés, l’acier et l’aluminium peuvent renaître de leurs cendres…
Le décret français 92-377 considère les aérosols vides comme des emballages banals au même titre que les autres déchets ménagers.
Si Eco-Emballages préconise de déposer les aérosols vidés de leur contenu dans la poubelle affectée à la collecte sélective, il est tout aussi clair que parfois, les aérosols ne sont pas concernés par la collecte sélective des emballages, auquel cas, il y a de fortes probabilités pour qu’il se retrouve un jour dans un four… Mais il ne partira pas nécessairement en fumée. Car in incinérateur d’ordures ménagères fonctionne à 800° C en moyenne ; assez pour les OM%, films plastiques ou aluminium très fin. Mais pas suffisant pour faire fondre acier et/ou aluminium épais…
Conclusion : même par ce biais, il sera recycla quand même…