En 10 ans, le concept d'économie collaborative est devenu un véritable marché impliquant de nombreuses start-ups comme des grandes entreprises internationales. Alors que ce marché représente aujourd’hui 15 milliards de dollars, le cabinet d’audit et de conseil PwC estime qu’il atteindra 335 milliards de dollars d’ici à 2025. A la clé notamment : une réduction des déchets de biens de consommation...
"L'économie de partage est née de la fusion de plusieurs grandes tendances qui ont principalement émergé grâce aux nouvelles technologies, à la baisse des ressources et aux évolutions sociales", explique Olivier Salesse, Directeur Strategy chez PwC. Pour définir cette évolution, le cabinet a étudié 5 grands secteurs du marché de l’économie collaborative : la finance peer-to-peer (prêts entre particuliers), le recrutement en ligne, le logement (comme l'échange d'appartements), l'autopartage et la musique/vidéo en streaming.
D’ici à 2025, PwC prévoit que ces 5 secteurs vont croître beaucoup plus rapidement que les secteurs de la location traditionnels. La finance collaborative et le recrutement en ligne devraient être les secteurs les plus dynamiques dans les prochaines années, avec respectivement +63% et +37% de croissance annuelle. Le logement et l’autopartage suivent ensuite avec une hausse annuelle de +31% et +23%. En revanche, les secteurs traditionnels connaissent une croissance annuelle beaucoup plus modeste, comme la location d’équipements (+5%) ou les auberges de jeunesse (+4%).
Concernant le secteur de la distribution et des biens de consommation, PwC note que la baisse du pouvoir d’achat engendrée par la crise économique a transformé les modes de consommation. A l’heure où les consommateurs américains prennent conscience des défis environnementaux, 76% d’entre eux valident le postulat suivant : l’économie collaborative réduit les déchets des biens de consommation et est, par conséquent, bénéfique pour la planète (79% pensent qu’elle est bénéfique pour la société dans son ensemble). Cependant, 48% des consommateurs américains émettent des inquiétudes sur la qualité des produits proposés par les acteurs de l’économie collaborative.