L'écologie prend du poids au sein de la nouvelle équipe
La nomination d'Alain Juppé en tant que ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables, confirme que l'action de ce ministère est une priorité gouvernementale. Elle est saluée par Nicolas Hulot, mais aussi par la plupart des représentants des associations environnementales. Maintenant, le principal reste à faire, c'est à dire transformer les promesses en actes concrets. Autre nomination qui pourrait aussi avoir une influence favorable pour les métiers liés à l'écologie, celle de Martin Hirsch, président d'Emmaus, au poste de haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté...
Ce matin Nelly Olin a remis les clés du ministère de l'écologie et du développement durable à Alain Juppé. Celui-ci a indiqué aux personnels que son ministère serait organisé autour de quatre "pôles opérationnels" : les transports et les déplacements, l’habitat, l’aménagement urbain et l’aménagement du territoire, la politique énergétique, la préservation et la gestion des espaces naturels. Cette nomination d'Alain Juppé a été bien accueillie, notamment par la plupart des associations environnementales.
France Nature Environnement est "convaincue qu'il peut renforcer les moyens et l’autorité de l’administration de l’écologie", et qu'il " aura à cœur de donner enfin aux principes de la Charte de l’environnement un contenu et une application concrètes, ainsi qu’au Pacte écologique". A cet égard, Nicolas Hulot, est confiant et confirme qu'"au moins là, on est en situation de pouvoir travailler et on aborde les choses d'une manière sérieuse en mettant en relation tous les partenaires sociaux, économiques, les ONG."
Le mouvement Greenpeace affiche plus de méfiance tout en reconnaissant que l'écologie a désormais un nouveau poids politique : "Jusqu'à maintenant, l'écologie n'avait pas de poids administratif, et souvent pas de poids politique. C'est visiblement quelque chose qui va changer. Donc nous sommes satisfaits de voir un ministre qui a une vraie surface politique. Nous espérons qu'il imposera des choix en faveur de l'environnement" a déclaré Yannick Jadot, le porte-parole de Greenpeace. "
Parmi les voix d'opposition, les Verts "considèrent que les engagements de notre nouveau président ne sont pas à la hauteur des enjeux, loin s’en faut, et ce, malgré sa soudaine attention au protocole de Kyoto,". Corinne Lepage qui a refusé un poste de secrétaire d'Etat chargé de la Coopération, du Développement international, de la Francophonie et des Droits de l'homme, préfère se consacrer à la formation du Mouvement Démocrate avec François Bayrou.Tout en attendant les décisions d'Alain Juppé, elle dit qu'elle s'inquiète du périmètre du nouveau ministère à cause des arbitrages à rendre " entre ceux qui voudront construire des routes et ceux qui voudront promouvoir les énergies propres." Plus généralement, à propos du nouveau gouvernement, Jean-Marc Ayrault , président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a déclaré que "l'ouverture se limite à une personnalité sans frontières, à un haut fonctionnaire, et à un débauchage individuel dont les pouvoirs sont soigneusement placés sous tutelle directe de l'Elysée. C'est un gouvernement de campagne électorale qui vise à obtenir les pleins pouvoirs pour mettre en oeuvre la politique de continuité en pire, annoncée par Nicolas Sarkozy".
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Cet ancien directeur du cabinet de Bernard Kouchner a été le président de l’Union centrale des communautés d’Emmaüs de 1995 à 2002, et préside Emmaüs France depuis mai 2002. En janvier 2006, Martin Hirsch a été l'un des co-fondateurs de l’Agence nouvelle des solidarités actives. Il en a été le président puis le directeur général. Cette agence a pour but de mettre en œuvre des actions locales, expérimentales, innovantes, originales de lutte contre la pauvreté, en partenariat avec les pouvoirs publics et les entreprises. |