L'éco-conception des papiers en forte progression

Le 07/07/2017 à 17:48  
L'éco-conception des papiers en forte progression
 Depuis notamment la mise en place du barème éco-différencié d’Ecofolio il y a 4 ans, le niveau d’éco-conception des produits papiers imprimés (catalogues, imprimés publicitaires, mailings…) s’est amélioré de +50%. La part du recyclé dans leur production a progressé quant à elle de +79%…

 L’éco-conception est au cœur de toutes les politiques de gestion des déchets. Son enjeu est clair et fondamental : il s’agit de limiter l’empreinte environnementale des produits mis sur le marché, d’en faciliter le recyclage et de réduire ainsi la quantité de déchets produite. Pour la filière papier, l’objectif est notamment de réduire l’usage d’éléments perturbateurs du recyclage que peuvent représenter les encres, les colles, les vernis ou les produits non fibreux comme les plastiques, et d’encourager l’usage des papiers recyclés.

 Les bons résultats obtenus par la filière papier en matière d'éco-conception sont le fruit d’une politique volontariste de R&D, d’accompagnement des adhérents et de la mise en place du barème éco-différencié (ou BED). Le BED est l’outil de modulation des contributions financières versées par les adhérents ; il prend en compte, grâce à un système de bonus-malus, l’impact sur l’environnement des papiers en fin de vie, la facilité à être recyclé et la valorisation matière du produit.

 "L’impact financier du bonus-malus a toutefois été très limité pour les entreprises, ce qui démontre leur implication croissante. Il s’agit là d’un véritable succès de l’action d’Ecofolio dans la mesure où la recyclabilité du produit est bien mieux prise en compte dans la conception des produits ou de ses composants", souligne l'éco-organisme.

 Dans le cadre de son nouvel agrément 2017-2022, Ecofolio compte amplifier son action en consacrant 50% de son budget de R&D aux programmes dédiés à l’éco-conception selon les axes suivants :
 la poursuite du travail sur les perturbateurs de recyclage (colles, encres, éléments non pulpables…) qui ne disposent pas encore de réelles alternatives ;
 une veille sur l’émergence de nouveaux perturbateurs de recyclage (des études R&D sont régulièrement menées pour identifier et agir sur les technologies émergentes pouvant avoir un impact sur la recyclabilité) ;
 l'élargissement des débouchés pour les vieux papiers en trouvant de nouveaux modes d’utilisation ;
 des travaux sur les nouvelles thématiques, et notamment sur les enjeux sanitaires, afin d’assurer la réutilisation de la matière dans de bonnes conditions sanitaires (sans pour autant chercher à se substituer à la réglementation).