Le traitement des déchets entre à l'école
Le professeur de logistique au lycée professionnel Jacquard, Landry Martinez, a mis en place un cours spécifique, avec le concours de Mme Maisano, de l’Observatoire régional des déchets industriels de Midi-Pyrénées (ORDIMIP) situé à Labège (Haute-Garonne). Une belle initiative puisque cet enseignement a notamment permis d'expliquer aux élèves, non seulement les grandes lignes de ce qu'est le code de l’environnement, mais également ses règles aussi strictes qu'en perpétuelles évolutions, avec à la clé, des emplois puisque les entreprises dédiées à la propreté come au traitement des déchets ne pourront que se développer.
«La notion de désagréable, de saleté, de répulsion devant des déchets qui n’auraient pas de valeur est dépassée ; nous sommes dans un pays qui a pris conscience de l’environnement. Ainsi, avant de jeter des déchets dans la nature, il faut se demander ce qu’ils vont devenir, avoir en tête la question de la pollution», a plaidé Mme Maisano qui a profité de cette occasion pour détailler les variétés de déchets : les inertes, sans danger, les dangereux pour la vie et l’environnement, les organiques avec lesquels on peut faire du compostage et des amendements pour restaurer les sols, profitant de son propos pour indiquer que le gaspillage alimentaire se devait d'être combattu, les déchets ménagers, ceux résultant de l'activité économique, et on en passe. Parce que le sujet "déchet" est quasi inépuisable...«Les grands principes de leur gestion en France passent par des priorités : informer, éviter au maximum de produire des déchets, réduire la toxicité, chercher à valoriser, trier, traiter, stocker, incinérer… Il n’y a jamais eu autant de transports de déchets qu’aujourd’hui.»
Maitrisant parfaitement son sujet, elle n'a pas omis d'indiquer aux jeunes que la prévention reste le meilleur moyen de réduire la production de déchets : de nombreuses matières produites à partir de déchets sont très demandées par l'économie ; «le traitement des déchets comme le recyclage est en pleine mutation, il suppose des compétences et de la main-d’œuvre. Il est inscrit dans le bac pro et il y a toute sa place», a conclu Landry Martinez.