Le secteur de la fonderie touché de plein fouet
Avalanche de mauvaises nouvelles pour l'activité des fondeurs : arrêts de production, dépôts de bilans, plans sociaux, liquidations. Et bien entendu les premières victimes sont les salariés qui vont se retrouver en grand nombre au chômage....
Ces derniers jours l'actualité du secteur de la fonderie est catastrophique. Voici quelques unes des sociétés qui sont en crise :
SBFM à Lorient : la Société Bretonne de Fonderie et Mécanique emploie actuellement 550 salariés et travaille principalement pour Renault. Une demande de redressement judiciaire est en cours. Selon la CGT, un plan social serait prévu et concernerait entre 200 à 250 emplois. Filiale du groupe italien Zen, elle a été recapitalisée à hauteur de 11,5 millions d'euros il y a deux ans et a bénéficié d'investissements de l'ordre de 3 millions d'euros par an.
Deux autres fonderies reprises par le groupe en France : Rencast et Fabris, seraient en cessation de paiement et un plan global de restructuration serait envisagé, menaçant entre 700 et 750 emplois sur un total de 2.200
Manoir Industries à Saint-Brieuc : la direction a annoncé qu’elle allait recourir à six jours de chômage partiel à la fin décembre. La fonderie emploie 271 salariés et fournit des pièces de remplacement aux carrières, cimenteries, tuileries, briqueteries, pour leurs machines et engins de chantier.
Feursmétal dans la région de Commentry-Montluçon : sur 400 emplois, le sureffectif est actuellement évalué à 14 %. Une semaine de chômage technique est confirmée pour la fin de l’année, et deux ou trois jours de chômage partiels ont été annoncés pour le mois de janvier.
Bréalu à Montluçon : cette fonderie fabrique des pièces pour l'automobile. Elle a commencé dès le 30 septembre par se débarrasser des intérimaires. Depuis le 22 octobre les 280 salariés sont pour la plupart au chômage partiel jusqu'au 5 janvier.
Renault Cléon : depuis le mois de septembre, la baisse de production s'est accélérée. Les journées de RTT s'épuisant, la direction de l'usine a demandé aux pouvoirs publics l'autorisation d'avoir recours au chômage partiel à partir du 3 novembre. La demande sera renouvelée tous les mois, comme l'a déjà annoncé le directeur.
L'usine Renault du Mans, qui fabrique notamment des trains avant et arrière, s'arrêtera du 10 décembre au 5 janvier, entraînant de deux à trois semaines de chômage partiel pour 1300 salariés du site. La fonderie, qui emploie 150 personnes, sera elle stoppée à partir du 4 décembre, a ajouté la CGT.
Fumel ex Sadefa dans le Sud-Ouest a aussi recours à du chômage partiel depuis le 5 décembre et jusqu'à mi-janvier. L'usine emploie 380 salariés. Fumel D fabrique des chemises moteurs en fonte pour les constructeurs Scania, Volvo, etc.
Dans le détail, un salarié sur deux est concerné. Le chômage technique débute réellement entre Noël et le jour de l'An, pour trois semaines jusqu'à la mi-janvier. Entre-temps, le tribunal de commerce aura fait son choix entre les deux repreneurs connus à ce jour