Le recyclé fait bonne impression sur le 3D

 Pour imprimer en trois dimensions, on peut utiliser de la poudre ou des filaments en métal, en bronze, en cuir mais aussi... en plastique issu de pots de yaourt, par exemple. Quand l'impression 3D développe sa fibre écologique et souhaite tracer une voie...
 Pour imprimer en trois dimensions, on peut utiliser de la poudre ou des filaments en métal, en bronze, en cuir mais aussi... en plastique issu de pots de yaourt, par exemple. Quand l'impression 3D développe sa fibre écologique et souhaite tracer une voie... Armor 3D, filiale du groupe industriel nantais Armor, a lancé une gamme de filaments recyclés. "Au départ, on se demandait comment valoriser les 60% de cartouches d'encre non utilisables que l'on récupérait. En les démantelant, on a pu transformer une partie en filaments", confie Pierre-Antoine Pluvinage, responsable du développement de l'activité 3D de l'entreprise . Le hic était de taille pour autant : "le produit était noir, il nous fallait aussi des matériaux blancs, pour répondre aux besoins de couleurs de nos clients. On s'est donc tourné vers des entreprises qui fabriquent des pots de yaourt".
 Armor 3D, filiale du groupe industriel nantais Armor, a lancé une gamme de filaments recyclés. "Au départ, on se demandait comment valoriser les 60% de cartouches d'encre non utilisables que l'on récupérait. En les démantelant, on a pu transformer une partie en filaments", confie Pierre-Antoine Pluvinage, responsable du développement de l'activité 3D de l'entreprise . Le hic était de taille pour autant : "le produit était noir, il nous fallait aussi des matériaux blancs, pour répondre aux besoins de couleurs de nos clients. On s'est donc tourné vers des entreprises qui fabriquent des pots de yaourt".
 
 
 "Quand j'ai vu que l'on jette quatre milliards de gobelets tous les ans en France, et que seul 1% est recyclé, je me suis dit qu'il fallait lutter contre ce gâchis. On sait le faire mais ce n'est pas considéré comme assez rentable", justifie son dirigeant Matthieu Lukasi.
 D'autres initiatives se développent pour recycler les déchets au plus près des salariés. La société Plast'if propose d'installer une imprimante 3D dans les entreprises pour recycler les déchets plastiques les plus courants, comme les gobelets ou les bouteilles, et les transformer en d'autres objets (la machine proposée permet en effet aux employés d'imprimer en 3D de nouveaux produits réalisables à partir de leurs déchets plastiques). "On met son déchet dans la machine, il est traité par une intelligence artificielle puis broyé et transformé en filaments pour l'impression 3D", expose Cassandra Delage, jeune entrepreneure diplômée de l’université McGill (Montréal) et de HEC Paris, qui a fondé cette start up en 2017 et qui travaille avec une équipe d'ingénieurs. "Une dizaine d'entreprises" y ont recours, et "une trentaine de machines sont en cours de fabrication"(...)"L'objectif est de rendre plus transparent l'impact du recyclage", continue-t-elle. Le catalogue des objets qu'il est possible de fabriquer compte des supports d'ordinateur, des protections pour smartphone, mais aussi du mobilier, réalisé en plusieurs pièces.
 
 "Aujourd'hui encore, la pratique ne s'est pas généralisée", confirme Erwann Fangeat, ingénieur à la direction économie circulaire et déchets de l'Ademe. Seules quelques entreprises y ont recours comme le groupe français de petit électroménager domestique SEB, qui utilise l'impression 3D pour remplacer des pièces des produits qu'il vend depuis 2016. "Mais ça peut se développer vite", assure l'ingénieur...
	
	
