Petit tour à Tours pour Pierre Marandon et son équipe : cette année en effet, l’assemblée générale de Federec région parisienne s’est tenue dans le cadre du dernier salon Nouvelles Matières Premières qui se tenait les 15 et 16 juin derniers.
Ambiance conviviale avec un trésorier (Robert Lifchitz) se déclarant « heureux » au vu des comptes du syndicat, un président d’honneur (Jean-Philippe Sepchat) recevant le trophée de Massane, par amitié, en n’ayant pas été compétiteur lors du dernier tournoi de golf organisé par Federec, et un président en exercice, Pierre Marandon, constatant que le temps s’accélère avec l’âge, qu’il est aux 2/3 de son mandat « avec l’impression, de n’avoir rien fait »…
L’assemblée Générale, est l’occasion de regarder dans le rétroviseur et de voir ce qui a été réalisé, sans jamais oublier ce qu’il reste à faire. Pierre Marandon, assisté de Pascal Sécula, Robert Lifchitz, Jean-Philippe Sepchat et Igor Bilimoff, respectivement Président, Vice-président de Federec, Vice-président de Federec région parisienne et Directeur général de la fédération, ouvrait la séance en annonçant qu’elle serait de courte durée même si l’année a été ponctuée d’événements d’importance et de quelques turbulences…
« J’ai l’impression de tout juste commencer, de n’avoir encore rien fait ou si peu de choses… Mais si la tâche est illimitée, si l’on veut s’en donner la peine, elle est passionnante…
Je profite de l’occasion pour remercier ici, avec insistance, les membres du conseil d’Administration qui m’aident, participent et me soutiennent dans les travaux de la vie syndicale, en donnant de leur compétence et de leur temps puisque nous nous sommes réunis chaque trimestre pour prendre de façon collégiale et démocratique les décisions qui s’imposent. Je remercie aussi, Maryline Philippe notre secrétaire pour son engagement qui va souvent bien au-delà de son excellent travail ».
Federec « est bien évidemment le représentant des entreprises du secteur et l’interlocuteur désigné pour la gestion de la convention collective de la branche ».
Et de souligner que le « vrai syndicalisme a sa raison d’être », rappelant que les partenaires sociaux ont unanimement souhaité qu’une référence au développement durable figure dans ces conventions, en 2001, une demande validée par les adhérents « ce qui fait de notre profession l’une des premières à avoir intégrer cette notion »…, ajoutant au passage que « sans notre fédération, notre profession aurait sans doute été piétinée et balayée depuis longtemps», tant il est vrai qu’on a de plus en plus souvent à faire à « un véritable labyrinthe administratif , une avalanche de textes à examiner, des positions à défendre, et c’est très souvent , qu’une décision importante est prise pour l’avenir de notre profession »…
Dans un autre registre, en 2008, « le président Pascal Sécula a signé un protocole d’accord pour lutter contre le vol et le recel des métaux, avec Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l’Intérieur (voir notre exposé), avec à la clé, un référant dans chaque département », véritable agent de liaison, courroie de transmission en charge d’informer notamment des vols et des suites données ou à donner, de sorte à décliner ce protocole national à l’échelle locale. « Il nous faudrait des conventions dans tous les départements membres du syndicat de Paris », rappelle le président Marandon, « de sorte à honorer ce protocole et aider les professionnels victimes de vols et méfaits, comme il en a été convenu entre Federec et les plus hautes sphères »… Or, à ce jour, seuls deux départements ont signé leur convention, tandis que le Loiret, l’Oise, les Yvelynes et les Hauts de Seine sont en passe de la finaliser.
Si le métier est millénaire ou pas loin, la récupération et le recyclage sont devenus de véritables industries, soumises aux exigences du commerce international.
C’est l’une des raisons pour lesquelles les adhérents de Federec ont initié un ensemble de démarches qualité (qualité de l’environnement, des prestations fournies, des conditions de travail) afin de se démarquer des soit disant professionnels travaillant encore avec des méthodes qui ne sont plus au goût du jour (pour faire soft). Ils ont « de la sorte, instauré les conditions d’un véritable développement transmissible de leurs activités, gage d’un développement durable de ces métiers ».
C’est pourquoi, « je me permets d’insister sur le rôle que doit jouer la Commission Jeunes, les jeunes devant avoir leur place dans les rouages de la fédération et au sein des entreprises (…)
L’avenir appartient aux jeunes qui vont nous succéder, nous avons le devoir de leur transmettre notre expérience, mais nous devons d’ores et déjà les impliquer davantage dans nos travaux et être à leur écoute. C’est un appel à tous que je fais, pour que tous les jeunes de nos entreprises viennent participer aux travaux et aux manifestations qui sont organisés par eux. Et que les élus, et les adhérents Federec leur apportent leur appui ».
Pierre Marandon concluait ses propos par une phrase de Abraham Lincoln…
« Vous ne pouvez pas forger l’image et le courage en décourageant les initiatives »…
Pascal Sécula et Igor Bilimoff "fermaient la marche" avec l’actu du moment, à savoir le Salon Nouvelles Matières Premières et les activités du Cosei…, deux chantiers d’importance, complexes et techniques…
Faire salon n’est pas une idée banale surtout au sein d’une profession dont la tradition était de vivre cachée…
Rencontrer le succès a nécessité une véritable mobilisation des syndicats mais aussi des adhérents et autres fournisseurs de matériel se transformant en exposants pour certains, ou conférenciers pour d’autres…
« Le salon des nouvelles matières premières est le fruit d’un travail fédéral de longue haleine », confirme Pascal Sécula. « A n’en point douter, c’est aussi un outil de communication extraordinaire, pour présenter et mieux faire connaître nos métiers »…
C’était peut-être un pari osé que d’organiser l’édition 2011 à Tours, mais « c’est apparemment un pari gagné puisque 1 800 visiteurs environ ont franchi les portes cette année, au terme de la première journée, contre un peu plus de 1 600 lors de l’édition marseillaise », constate avec satisfaction le Président Sécula…
On assiste à un déploiement de l’Adec tandis qu’on enregistre beaucoup de projets dans le cadre du Cosei…
« Je rappelle que l’Adec, ce sont 7 millions d’euros d’aides en 3 ans pour nos entreprises afin de favoriser l’organisation de formations diplomantes et qualifiantes, de la même manière que les pouvoirs publics ont ciblé nos métiers comme étant porteurs de croissance dans le cadre du Cosei, avec à la clé des aides pour encore mieux réussir », explique Igor Bilimoff…
Valoriser l’image de marque des recycleurs est absolument nécessaire : c’est un axe prioritaire. L’Adec et le Cosei sont deux instruments de choix pour y parvenir. Gageons que le message sera compris, qu’il fera des adeptes, car la profession a tout à y gagner !