Le recyclage entre au supermarché



C’est le cas de Serge Fleurent qui, interpellé par le nombre de conteneurs à déchets qu'il envoyait chaque semaine à l'enfouissement, a décidé de renverser la vapeur en misant sur le recyclage et la revalorisation des déchets.
Le résultat est à la hauteur des efforts entrepris : depuis l'an passé, le supermarché recycle 89% de ses matières résiduelles.
Le IGA de Serge Fleurent aurait été le premier au Québec à pousser aussi loin « le bouchon » du recyclage. Et dans le foulée, ce qui est remarquable est qu’il a été suivi par d’autres propriétaires de supermarchés qui se déplacent même afin de recevoir les conseils avisés du pionnier en la matière.

Finie l'époque de la poubelle unique. Désormais, différents bacs de recyclage ont été installés dans chaque département (boulangerie, fruits et légumes, prêt-à-manger, boucherie, etc.). Les résidus d'animaux (viande, os, gras), le papier, le plastique, le verre et le métal, mais aussi les huiles de cuisson, sont dorénavant récupérés. Chaque type de déchets trouve sa place, dans la benne qui lui est affectée.
La pièce maîtresse restant les fruits et légumes qui représentent environ 200 000 kg de déchets/an. Ils sont pris en charge par un agriculteur des environs dont la mission est de transformer ces déchets fermentescibles en compost qui sera éventuellement offert aux clients du IGA de Granby.

Recycler et revaloriser, à petite ou à grande échelle, est beaucoup plus facile à mettre en oeuvre qu'on le croit, explique en substance le propriétaire du IGA de Granby. En 2006, lorsqu'il a embauché une étudiante en géographie environnementale et une consultante de Sherbrooke, Serge Fleurent estimait pouvoir récupérer 25% environ de matières résiduelles. Il est "heureux de chez heureux", de constater que les résultats obtenus dépassent largement ses attentes.


