Le papier.... mais encore....

Le 25/03/2007 à 20:27  

Le papier.... mais encore....

Apprendre FAQ sur le papier : quelle est la consommation moyenne de papier par les Français ? Le papier recyclé est-il de bonne qualité? Est-il meilleur pour l'environnement qu'un papier vierge? Autant de questions dont les réponses intéresseront autant les partisans que les détracteurs, tous consommateurs de papiers : un Français consomme en effet 183 kg de papier par an, contre 50 kg en moyenne dans le monde...

On dit souvent que le papier utilisé en France vient des forêts françaises et qu’il sert à entretenir la forêt, est-ce vrai ?

Non, c’est faux car la France importe 60 % du total de ses besoins en papier. De surcroît, 40 % des fibres utilisées pour fabriquer du papier en France sont de la pâte importée (par exemple, d’Amérique Latine). Au total, on estime donc qu’un cinquième du total des fibres utilisées en France provient de la destruction des forêts primaires canadiennes, russes, finlandaises, mais aussi indonésiennes (encore inexploitées industriellement, les forêts primaires renferment 80% de la biodiversité terrestre).

Quelle est la consommation de papiers et de cartons de la France par rapport au reste du monde ?

La consommation de papiers et cartons de la France, correspondait en 2005 à 3% environ de la consommation mondiale, tandis que sa population ne représente que 0,01% de la population mondiale.

Quels sont les principes et critères du label FSC ?

Ce label signifie Forest Stewardship Council ou, en français, Conseil de bonne gestion forestière et garantit qu’une forêt est gérée de façon responsable.

Ses 10 principes s'appliquent à toutes les forêts de la planète : tropicales, tempérées et boréales, qu'elles soient anciennes, secondaires ou de plantation :

L’aménagement forestier doit respecter les lois nationales, les traités internationaux et les principes et critères du FSC

La sécurité foncière et les droits d’usage à long terme sur les terres et les ressources forestières doivent être clairement définis, documentés et légalement établis

Les droits légaux et coutumiers des peuples indigènes à la propriété, à l’usage et à la gestion de leurs territoires et de leurs ressources doivent être reconnus et respectés

La gestion forestière doit maintenir ou améliorer le bien-être social et économique à long terme des travailleurs forestiers et des communautés locales

La gestion forestière doit encourager l’utilisation efficace des multiples produits et services de la forêt pour en garantir la viabilité économique ainsi qu’une large variété de prestations environnementales et sociales

Les fonctions écologiques et la diversité biologique de la forêt doivent être protégées

Un plan d’aménagement doit être écrit et mis en œuvre. Il doit indiquer clairement les objectifs poursuivis et les moyens d’y parvenir

Un suivi doit être effectué, afin d’évaluer les impacts de la gestion forestière

Les forêts à haute valeur pour la conservation doivent être maintenues (comme les forêts dont la richesse biologique est exceptionnelle ou qui présentent un grand intérêt culturel). La gestion de ces forêts doit toujours être fondée sur un principe de précaution

Les plantations doivent compléter les forêts naturelles, mais ne peuvent pas les remplacer. Elles doivent réduire la pression exercée sur les forêts naturelles et promouvoir leur restauration et leur conservation.

Est-ce qu’un papier recyclé est nécessairement meilleur pour l’environnement qu’un papier vierge ?

Il n’y a pas de réponse absolue à cette question car les fibres vierges, si elles sont issues de forêts gérées durablement, soutiennent économiquement et écologiquement les activités de la sylviculture, tandis que le papier recyclé contribue quant à lui à résorber une partie de nos déchets.

Ce qui compte, en réalité, c’est de choisir, dans chaque catégorie de papier, des produits offrant une garantie quant à leur qualité écologique :

Les papiers recyclés répondant aux exigences des écolabels officiels en termes de fabrication sont de meilleure qualité écologique car ils nécessitent une moindre consommation d’eau et d’énergie

Dans le cas des papiers issus de fibres vierges, les papiers provenant de forêts gérées durablement sont à privilégier.

Un papier recyclé est-il de moindre qualité qu’un papier classique ?

Non, pas réellement, car il existe différentes qualités de papier recyclé et certains d’entre eux peuvent présenter des caractéristiques d’usage équivalentes à celles du papier vierge.

Le papier recyclé coûte-t-il plus ou moins cher que le papier vierge ?

Il n’existe pas d’analyse statistique permettant de trancher, et selon les papetiers, le papier recyclé en sortie d’usine peut avoir un prix équivalent, inférieur ou supérieur à celui du papier vierge.

En revanche, il est courant que le consommateur constate un prix supérieur pour ses achats de papeterie en papier recyclé (enveloppes, cartes de visites…), pouvant s’expliquer par le fait qu’il est encore peu demandé par le marché et qu’il ne bénéficie pas encore de la même optimisation de circuits logistiques.

Quels sont les différents labels européens certifiant les papiers recyclés ?

Différents écolabels permettent de certifier la qualité du recyclage et le faible impact sur l'environnement des papiers recyclés :

L’écolabel français APUR (Association des Producteurs et Utilisateurs de Papier Recyclé) garantit le taux de fibres de récupération post-consommation (60%, 80% ou 100%) ;

L’écolabel allemand "L’Ange Bleu" garantit un papier 100% recyclé (dont au moins 65% de fibres recyclées post-consommation) et une production propre ;

L’écolabel nordique "Cygne blanc" (Norvège, Suède, Finlande, Islande et Danemark) garantit une restriction des émissions de gaz et le traitement écologique des déchets ;

L’écolabel anglais NAPM (National Association of Paper Merchant) garantit 75% minimum de fibres recyclées ;

L’écolabel européen "Fleur européenne" garantit une utilisation exclusive de fibres recyclées ou vierges provenant de forêts gérées de façon durable, la limitation de la consommation d’énergie au cours de la production, la réduction des émissions aériennes de soufre et de gaz à effet de serre au cours de la production et la diminution de la pollution de l’eau par les composés chlorés et les déchets organiques au cours de la production.