Le Medad est sur les rails
Ce matin, le tout nouveau ministre d’Etat, Jean-Louis Borloo, s’est montré content tout autant que confiant, dans le cadre d'une conférence de presse qui avait pour vocation de donner les grandes orientations du ministère. Si le Medad est sur les rails, il n’est pas encore sur les chapeaux de roue : cela étant, le ministre a insisté sur la nécessité d’être exemplaire et de passer à l’action...
«Après quelques semaines de rodage, le ministère de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables (Medad) est aujourd’hui en ordre de marche», précise en préambule Jean-Louis Borloo qui a discouru ce matin au nom de la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, et du secrétaire d’Etat chargé des transports Dominique Bussereau.
« Pour nous, voici venu le temps de l’action. Le Medad tiendra les engagements pris par le président Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle et qui répondent à trois exigences : celle de la responsabilité vis-à-vis des citoyens qui se considèrent comme les principaux acteurs du changement et qu’il faut accompagner dans cette démarche, celle de la compétitivité économique car les économies qui n’ont pas pris le virage écologique sont condamnées à moyen terme à disparaître, et celle de la solidarité vis-à-vis des plus démunis, premières victimes de la raréfaction des ressources ». Le ton est donné.
Lutte contre le réchauffement climatique, transports, biodiversité et ressources naturelles, aménagement durable, et prévention des risques techniques et sanitaires, constituent les 5 pôles de compétences du Medad qui comptera parmi ses actions majeures le lancement d’un grand chantier thermique au niveau du bâtiment.
Côté des gros sous, Jean-Louis Borloo s'est montré très confiant et s'est d'ailleurs permis d'affirmer qu'il n'y « a jamais de problèmes de financement pour un grand programme. Nous sommes très détendus sur la question du budget», insistant même sur son souhait d’appliquer une « méthode d’objectifs quantifiés et évaluables » au Medad. « Je suis un obsédé des programmes », a-t-il fait remarquer. Le ministre a souligné ô combien il est attaché au faite que le Medad soit le ministère du « passage à l’acte » et qu'il montre l’exemple aux autres. Il sera d’ailleurs chargé de vérifier que toutes les commandes publiques de l’Etat et des établissements publics « répondent bien aux critères du développement durable ».
Côté international, Jean-Louis Borloo a expliqué que « nous entrons dans une période d’évaluation du protocole de Kyoto et de préparation de l’après-Kyoto, qui va se faire sous présidence européenne française. La France a une responsabilité majeure pour faire de l’après Kyoto un véritable virage dans l’histoire de l’humanité ».
Enfin, il abordait la cerise sur le gateau, à savoir le Grenelle de l’environnement, considéré par le ministre et ses secrétaires d’Etat comme une « étape cruciale ». « Il s’agit de faire un pacte national de l’écologie, de faire remonter toutes les réflexions qui existent sur le territoire ». Nathalie Kosciusko-Morizet a qualifié cette initiative de « premiers travaux pratiques de la charte constitutionnelle de l’environnement... Il va falloir travailler vite, y compris en juillet et août, pour faire les premières propositions en septembre», a-t-elle ajouté.
Notons d'ores et déjà que les citoyens que nous sommes, constituant le sixième collège qui participe aux concertations, seront invités à s’exprimer via Internet juste après les grandes vacances.