Le Grand Troyes opte pour l’incinération de ses déchets

Le 18/11/2014 à 15:55  

Le Grand Troyes opte pour l’incinération de ses déchets

incinération déchets Le nouveau plan de prévention et de gestion des déchets, validé la semaine dernière par le Conseil général, opte pour un autre mode de traitement : il faut dire que le « tout enfouissement » n’est non seulement plus vraiment tendance, mais il est en outre, pénalisé via la TGAP (passée de 8 à 20 euros la tonne) qui ne fera que grimper… sans compter la chère TVA dont le taux a quasiment doublé en un laps de temps record...
L’ancien plan misait sur le CET de Saint-Aubin (dont l’exploitation a été prolongée de 17 ans) et sur celui de Montreuil-sur-Barse exploitable jusqu’en 2021. Si rien n’est illégal dans ce choix, le Grenelle voit rouge dès que l’on opte pour l’enfouissement : TGAP majorée (8 à 20 euros) TVA doublée sont susceptibles de calmer et de changer d’idée. C’est ce qu’à indiqué la vice-présidente du conseil général, également présidente du syndicat départemental d’élimination des déchets, Danièle Boeglin. Avec le nouveau plan, qui concerne l’intégralité du département de l’Aube, tout ce qui peut être trié doit l’être, le reste des déchets sera réparti entre les deux CET et la future UIOM qui serait installée sur trois à quatre hectares.

Dès 2012, le syndicat en charge de l’élimination des déchets a opté pour un programme visant l’optimisation de la prévention et de la valorisation des déchets, via la construction d’une unité d’incinération qui serait à même de traiter environ 60 000 tonnes de déchets (ce qui ne garantira pas l’autonomie en matière de traitement puisque resteraient environ 33 000 tonnes de ces ordures ménagères et assimilées qui devraient prendre la direction d’autres unités de traitement situées hors du département de l’Aube.

On retiendra en tout état de cause que l’on mise clairement sur l’incinération des déchets avec valorisation énergétique, considérée comme un mode de traitement susceptible « de générer des gains environnementaux importants sur la consommation de ressources fossiles » (cf. le rapport d’évaluation environnementale joint au plan de prévention). Tout n’est pas bouclé à ce jour : le 9 décembre prochain en effet, on définira le choix du mode de gestion (DSP ou régie) de la future UIOM qui sera vraisemblablement implantée à proximité de l'agglomération troyenne, ce qui relève du bon sens, surtout si l'on souhaite exploiter le gisement d'énergie que l'usine d'incinération produira (vapeur et/ou électricité) : nombreuses sont les installations que l'on a trop excentrées, ce qui n'a pas permis de profiter comme on aurait pu le faire, du capital énergie-produite, générant par là même un manque à gagner évident. Le choix du site se fera en 2015 ; l'usine quant à elle, sera sortie de terre 5 ans plus tard, du moins si aucun retard n'est à déplorer sur le planning prévisionnel.