Le conseil en environnement, un marché en mutation?

Le 02/12/2003 à 17:11  

Le conseil en environnement, un marché en mutation?

Décharge normalisée Trois ans après la décision du groupe NORISKO de renforcer son offre dans le domaine du conseil en environnement par le rapprochement avec Breuil Consultants, cette activité qui comprend maintenant 40 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 3 M€, connaît une forte croissance. Le rachat de E2A il y a presque un an, a contribué à intensifier encore un peu plus cette dynamique.

Bilan des activités en 2003

Avec une activité essentiellement tournée vers les industries à rejets toxiques, souvent en proie à des problèmes de pollution de leurs effluents, Breuil Consultants se devait de diversifier son offre en accédant à un nouveau marché. L’acquisition de la société E2A, spécialiste de la résolution des problèmes environnementaux dans le secteur agroalimentaire et des stations d’épuration qui y sont liées, a contribué à cette stratégie de diversification.

Le développement des synergies avec les autres filiales du groupe devrait permettre à Norisko Environnement d’intensifier son développement en apportant aux clients une offre plus complète. Certains axes forts de coopération inter filiales sont d’ores et déjà identifiés et en cours de renforcement comme l’activité sites et sols pollués de Norisko Environnement qui complète le contrôle des aléas liés à l’acte de construire, prestation de Norisko Construction. Autre exemple, l’activité de conseil ICPE de Norisko Environnement vient enrichir les mesures et contrôles de polluants de Norisko Equipements.

Les évolutions de l’offre…

Le marché du conseil en environnement semble entrer dans une phase de consolidation. Après les années fastes de 1987 à 1997 qui ont vu la naissance de nombreuses sociétés portées par l’émergence du secteur, le nombre de créations d’entreprises a beaucoup décru. Le paysage des prestataires de service se partage entre, d’une part, une trentaine de grosses entreprises de plus de 100 salariés qui détiennent environ 50 % du marché et pour lesquelles l’activité environnement ne représente qu’une diversification et, d’autre part, une multitude de petites entreprises souvent attachées à des niches particulières. Le récent ralentissement économique, associé à une concurrence commerciale de plus en plus intense semble mener à une rationalisation du marché qui passe par la disparition ou l’absorption des petites structures.

…Et celles de la demande

Derrière une bonne santé générale, le marché offre des perspectives contrastées d’une activité à l’autre. La pression réglementaire de plus en plus forte, conséquence logique des aspirations vertes de nos concitoyens, n’est génératrice d’activité de conseil que si les industriels investissent. La conjoncture économique ne s’y prête pas ou peu actuellement.

De plus, la diminution des subventions distribuées par les agences de l’eau réduit fortement l’incitation pour les industriels à investir.

Les études sont donc réservées aux entreprises qui misent sur le long terme pour améliorer leur image de marque ou qui profitent d’un prétexte « vert » pour améliorer leurs performances (réduction des consommations de matière première…)

L’activité « sites et sols pollués » semble en revanche bénéficier d’une prise de conscience indéniable de tous les acteurs économiques, et affiche une bonne santé.

Nous pensons également que le conseil environnemental dans le domaine de la pollution atmosphérique est particulièrement prometteur.

Perspectives

La réglementation évolue en posant des conditions adaptées à chaque cas particulier et en s’appuyant pour cela sur des outils comme les simulations ou les calculs détaillés … La demande des clients devient donc de plus en plus technique ce qui incite Norisko Environnement à se doter de moyens de simulation et de compétences extrêmement pointus.

D’autre part, dans un marché où les clients sont en mesure de trouver des prestataires crédibles près de chez eux, les tarifs des entreprises éloignées deviennent prohibitifs. La proximité est donc un facteur clé de succès et Norisko Environnement développe son réseau d’implantations régionales : dix à ce jour.

A l’heure où nombre de prestataires évoluent vers une intégration verticale du conseil et de l’ingénierie aux services des mêmes intérêts financiers, Norisko Environnement a choisi de rester fidèle à sa position de tierce partie, garante de son indépendance. Cette culture partagée par tout le groupe assure à nos clients la certitude de la prise en compte unique de leurs seuls intérêts et fait de nous des interlocuteurs privilégiés pour les administrations de tutelle.

Dans ce contexte, Norisko Environnement possède la taille critique nécessaire et fait évoluer son organisation pour s’adapter aux exigences du marché. L’objectif est de quadrupler son chiffre d’affaires dans les 3 ans à la fois par croissance organique et par croissance externe.