Le chef de file du nouveau réalisme est décédé : hommage à Arman

Plus récemment, il participait de bon cœur à la sollicitation des verriers qui ont demandé à des artistes de renom d’imaginer le conteneur à verre du 3ème millénaire, et ce afin de promouvoir le recyclage du verre d’emballage. Une exposition itinérante inaugurée à Paris en 1998 et qui poursuit sa route, en s’installant dans toutes les villes de France.

La plus retentissante a lieu en 1975, à New York, lorsqu’il détruit à la hache et au marteau un intérieur bourgeois dans une galerie d’art. Mais il ne se contente pas de malmener, casser ou brûler des pianos à queue, des violons, ou des fauteuils. Le sculpteur doit également sa notoriété à des œuvres qui dénoncent la destruction due à la guerre. Il compile par exemple des masques à gaz ; et sa plus grande sculpture en volume est réalisée en 1995 sur la place de Beyrouth (Liban) : elle représente sur une hauteur de quelque trente mètres, une accumulation de 6 000 tonnes de béton, de chars et de canons qui symbolisent quinze ans de désastre.

