Le Bambou : solution de STEP pour les communes de moins de 5 000 habitants

Le 27/01/2009 à 17:53  

Le Bambou : solution de STEP pour les communes de moins de 5 000 habitants

Epuration végétale par le bambou Pour un élu, construire ou remettre aux normes une station d’épuration des eaux tient souvent du « casse-tête ». Quelle technologie choisir ? Quel investissement y consacrer ? Comment traiter les boues ? Avec son concept Bambou Assainissement®, la société provençale Phytorem propose une solution économique, esthétique, sans souci de gestion de déchets ultimes, ni d’entretien contraignant, et rentabilisable sur la durée. L’esprit libéré, le maire peut se consacrer entièrement au bien-être de ses administrés ! Sur la base du mécanisme de phytoremédiation des végétaux, le bambou s’occupe seul du traitement de leurs eaux usées…

Pour un maire ou un conseil municipal, investir dans la construction ou la remise aux normes d’une station d’épuration constitue très souvent «le» projet de la mandature. Aussi coûteux financièrement que complexe administrativement à étudier, décider et mettre en œuvre, il engage le devenir de la commune pour trente ans et pèse lourdement sur son budget et sa capacité d’investissement.

Implantée à Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, Phytorem a mis au point une technologie qui libère ces élus d’un grand nombre de soucis liés au traitement des eaux. Baptisé Bambou Assainissement® et breveté, le concept, très différent des stations plantées de roseaux, s’appuie sur la capacité du bambou à digérer toutes sortes de composants et éléments polluants (azote, phosphore, hydrocarbures, métaux lourds…) sans impact aucun sur l’environnement. L’exploitation de ce phénomène de "phytoremédiation" répond particulièrement aux besoins des communes de moins de 5 000 habitants. A la fois économique, esthétique, sans entretien, ni déchets ou émanations à gérer, Bambou Assainissement® fait déjà ses preuves à Vézins (Maine-et-Loire), Saint-Leu-de-la-Réunion, et très prochainement à Sillé Le Guillaume dans la Sarthe. ( voir ancien rédactionnel )

Ce concept se retrouve également dans le secteur privé, sur une quinzaine de caves viticoles.Atout supplémentaire du procédé : il permet de produire durablement un bois valorisable, résistant et imputrescible, à raison de 20 à 40 tonnes à l’hectare.

Présentée lors du salon Pollutec de Lyon début décembre, cette solution a suscité beaucoup d’intérêt chez les élus venus rencontrer les responsables de Phytorem. Beaucoup se sentent en effet désemparés face à la nécessité de devoir disposer très prochainement (l’échéance, c’est 2012) de stations d’épuration aux normes.

Bambou Assainissement® présente plusieurs avantages pour les aider à répondre dans les meilleurs délais aux nouvelles règlementations:
Il s’adapte à tout type de terrain (sable, argile, calcaire…), de climat, d’effluents à traiter… Les ingénieurs de Phytorem étudient les caractéristiques du site envisagé pour l’implantation de la station afin de trouver, parmi les dizaines de variétés de bambous géants (de 8 mètres jusqu’à 17 mètres de haut en Europe, et jusqu’à 30 mètres à la Réunion), la composition sur-mesure qui apportera les meilleures performances de dépollution.
Il s’intègre idéalement dans le paysage : pas de bâtiment aussi volumineux que disgracieux pour abriter l’installation de traitement ! Le parc de bambous s’insère dans le milieu naturel de la commune et peut même devenir un lieu de promenade ludique et pédagogique pour les habitants.
Il offre une compétitivité incomparable pour le budget communal : pour une commune d’importance moyenne cela peut coûter jusqu’à 100 à 200 € de moins par équivalent/habitant qu’une station d’épuration « traditionnelle ». Celle-ci implique par ailleurs la signature d’un contrat d’entretien avec versement de redevance à la société concessionnaire pour une durée de 20 ans à 30 ans alors que l’entretien d’une station plantée de bambous se réduit à un entretien agricole assuré par des personnels municipaux et la surveillance des éléments électromécaniques ! De plus, les plantes se régénérant d’elles-mêmes, elles assurent à la bambousaie la vie éternelle !
Il fonctionne immédiatement : dès sa plantation, la bambousaie commence à prélever dans les effluents les quantités d’eau et d’éléments nutritifs nécessaires à sa croissance. Toutes les matières contaminées sont exportées vers le chaume. L’épuration se déroule ainsi de manière totalement écologique et naturelle.
Il est exploitable et rentabilisable sur le long terme : contrairement à une station classique qui génère des boues d’épuration toujours compliquées et onéreuse à retraiter, « Bambou Assainissement » ne produit, comme déchet ultime, que le chaume de la plante, une matière hautement valorisable via diverses filières : bois et matériaux d’ameublement et de décoration, bois de construction, production énergétique… Au fil des années, ce potentiel progresse : en sept ans, une bambousaie de 1 500 bambous sur un hectare comptera 10 000 pieds à superficie égale !

Une station « Bambou Assainissement » exige pour sa réalisation la mise à disposition d’une surface moyenne de 10 m2 par équivalent habitant. Mais plutôt que de bâtir un équipement de grande capacité et des réseaux de connexion extrêmement coûteux (200 euros le mètre linéaire minimum, en pleine campagne !) entre les différents villages, Phytorem propose, pour diminuer les coûts d’investissement, la réalisation de stations décentralisées, dimensionnée pour les propres besoins de chaque hameau sans avoir besoin de se raccorder à la station municipale.