Laval : Séché gagne un beau match, à domicile
Le conseil municipal de Laval a, par délibération à l’unanimité du 10 juillet 2014, confié au Groupement Coriance/Séché Eco Industries, la gestion et le développement du réseau de chauffage urbain de la ville. Cette décision finalise un projet initié il y a plusieurs mois par la précédente équipe municipale qui avait opté pour le tandem constitué par ces deux industriels.
Le Groupement Coriance / Séché Environnement remporte l’appel d’offres pour la gestion et l’extension du réseau de chaleur de la Ville de Laval. C’est une première en soi que de voir Séché mixer ainsi Services énergétiques et recyclage… L’énergie proviendra essentiellement de la valorisation du biogaz et des Combustibles Solides de récupération (CSR) qui sont produits à Changé, à partir de déchets non recyclables. De la sorte, ces déchets qui prenaient la direction de l’enfouissement, auront désormais un débouché en qualité de combustible.
Le contrat, signé pour 20 ans (avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 104 M€ sur la durée), prévoit la réalisation d’un réseau de chaleur de 11 km, entre Changé et Laval, pour alimenter le réseau urbain de la ville et donc de développer le réseau de chauffage urbain actuel : on passera progressivement en effet, de 35.000 MWH/an à 75.000 MWH/an, grâce à l’utilisation de l’ENR (Energie de Récupération) produite sur le site de Séché Environnement à Changé dont l'énergie thermique de récupération est actuellement dirigée vers les installations de déshydratation de fourrages de la Codema, sous forme de vapeur, pendant la période estivale. Désormais, son utilisation pour le réseau de chaleur pendant la période hivernale permettra une optimisation maximale....
La société Laval Energie Nouvelle, ou LEN, prochainement créée, sera titulaire du contrat de DSP à partir du 1 septembre 2014, tandis que les travaux débuteront en 2015.
Séché Eco-Industries assurera la fourniture via une conduite d’eau chaude à créer, qui alimentera le réseau de LEN à hauteur du quartier Férrier à Laval. A la clé, un chiffre d’affaires supplémentaire attendu par Séché, grâce à l'optimisation de sa valorisation énergétique de l'ordre de 40,3 M€, sur 20 ans.
Via l'augmentation de la fraction valorisée des déchets, il s’agit là pour Séché, de la mise en œuvre concrète de l’économie circulaire. Si à ce ce jour, il n’existe pas en France d’unité dédiée de valorisation de cette nature, le modèle est parfaitement reproductible dans d’autres villes. "L’équipement permettra de remplacer les énergies fossiles par les énergies de récupération (biogaz et CSR) et disposera d’une puissance moyenne largement répandue sur le territoire français, notamment sur les Zones d’activités. A n'en point douter, il s'agit d'un modèle de valorisation énergétique facilement reproductible à d’autres collectivités et sur d’autres territoires", confirme Henri Petitgand, qui rappelle également "que l’objectif de l’économie circulaire, chère à Séché Environnement, est de favoriser localement l’utilisation des ressources issues des déchets générés sur un territoire, non sans oublier de prendre en compte l’ensemble des paramètres techniques et économiques"...