La valorisation : priorité pour la filière de traitement des vhu

Le 07/11/2005 à 19:09  

La valorisation : priorité pour la filière de traitement des vhu

Rozenn Le Borgne de PSA copyright PSA Peugeot Citroen Après un début de carrière à la Direction de la Recherche et de l’Innovation, Rozenn Le Borgne a rejoint en 2004 la Direction Stratégie Produit de PSA Peugeot Citroën, en qualité de « Coordinateur Environnement ». Elle s'exprime sur le site internet de PSA à propos des défis que la filière de valorisation des VHU doit aujourd’hui relever...

Rozenn Le Borgne souligne que le principe de reprise gratuite des vhu en fin de vie par les opérateurs est un point essentiel. Si "les différences sont notables d'un pays de l'UE à l'autre" à l'égard de cette obligation... "la France fait figure d'exception. D’une part, les constructeurs automobiles n’ont pas l’obligation de mettre en place un réseau de collecte des VHU. D’autre part, la notion de reprise gratuite incombe aux broyeurs, qui ne peuvent refuser la prise en charge d’un véhicule complet se présentant à l’entrée de son installation. Au cas où cette reprise entraînerait un déficit financier, il est prévu une éventuelle compensation par les producteurs. A l’inverse des broyeurs, les démolisseurs ont la possibilité de refuser la prise en charge d’un véhicule."

Par contre le réseau de collecte est organisé autrement dans la plupart des autres pays : " l’Etat a pris des mesures pour faire organiser la collecte. Ainsi, les constructeurs automobiles ont dans certains pays l’obligation de mettre en place un réseau pour la collecte et le traitement des véhicules de leurs marques. Cette obligation peut être individuelle ou collective. En Espagne par exemple, elle est remplie collectivement par Sigrauto, qui gère donc la filière au nom des constructeurs, via un contrat avec les opérateurs. On compte ainsi dans le pays quelques 350 points de collecte sous contrat."

Face à ces différences, la stratégie du groupe PSA Peugeot Citroën est avant tout basée sur l'aspect économique : "Notre objectif est de privilégier les filières qui ont une cohérence économique, ce qui réduit de fait les risques financiers. Nous pensons donc qu’il faut limiter les actions manuelles au strict nécessaire (opérations de dépollution et mise en sécurité du véhicule), et envoyer les VHU aussi vite que possible chez les broyeurs. Le but étant de permettre une valorisation plus importante et dans de meilleures conditions économiques. La filière pourra ainsi continuer à être rentable."