La Seine-et-Marne satisfaite de son incinérateur
En 2003, lors de la mise en service de son Unité de Valorisation Energétique (UVE) de Vaux-le-Pénil en Seine-et-Marne (77) et face aux opposants à cette réalisation, le SMITOM-LOMBRIC s'était engagé à mettre en place un système nouvellement apparu sur le marché. Le principe : un contrôle permanent des émissions de dioxines et furanes en sortie des cheminées, complété par un système de mesure des retombées dans l'environnement. 5 ans plus tard, l'heure du premier bilan a sonné...
Le SMITOM-LOMBRIC avait porté son choix sur le système Coper Diox, breveté par un groupement composé de 3 partenaires : Environnement SA (fournisseur du matériel d'analyse, aux normes allemandes TUV), SODAE (le laboratoire effectuant les analyses) et le Cabinet Merlin (Bureau d'études spécialisé, entre autres, dans le domaine des déchets et en charge l'interprétation des résultats, en comparant les résultats de l'analyse aux paramètres de fonctionnement de l'UVE pendant la période concernée par ces analyses).
La CLIS (Commission Locale d'Information et de Surveillance) de l'UVE de Vaux-le-Pénil, convoquée par le Préfet vendredi vendredi denier, a eu l'occasion de faire le bilan de 4 années de fonctionnement révolues de ce système, et plus particulièrement sur l'année 2008. Bilan : un fonctionnement sans incident notable depuis la mise en service de l'Unité, avec en particulier un respect total des normes règlementaires d'émission.
La Commission a été particulièrement intéressée par les résultats des mesures effectuées par le système Coper Diox qui a été capable de mettre en exergue des incidents ponctuels de fonctionnement, cette mise en exergue ayant permis une réactivité accrue de l'exploitant et de la collectivité et de déclencher de façon préventive des opérations de maintenance et de remise à niveau de certains éléments du process industriel, sans attendre leur casse ou leur fin de vie.
La CLIS a également constaté que ces incidents ponctuels ont été mis en évidence par le système mis volontairement en place par le SMITOM-LOMBRIC, alors même que les systèmes de mesures réglementaires ne les ont pas détectés. Autre constat : l'efficacité de l'alerte de ce système auprès de la collectivité et des autorités de contrôle, qui ont pu à chaque constat exiger de l'exploitant, en corrélation avec le groupement chargé de la surveillance, une analyse détaillée des causes et de leurs conséquences avec mise en place des procédures adaptées pour éviter leur renouvellement.
En conclusion, la Commission a constaté que sur la période de fonctionnement de l'UVE depuis sa mise en service, la disponibilité du matériel d'analyse était très bonne, supérieure à 96%, et que les émissions totales de polluants étaient restées très en deçà des valeurs réglementaires, par exemple inférieures de 5 fois le seuil admis pour ce qui concerne les émissions de dioxines et furanes. La CLIS a par ailleurs pris acte de la décision de la collectivité de proroger le système de contrôle permanent des émissions de dioxines et furanes, le contrat actuellement en cours arrivant à échéance fin 2008.
En dernier lieu, et au vu des bilans des analyse semestrielles des retombées dans l'environnement, il a été constaté que les incidents de fonctionnement de l'Unité n'avaient eu aucun impact mesurable dans l'environnement des installations.
En rapport avec l'actualité du SMITOM-LOMBRIC, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : Seine-et-Marne : un accès simplifié aux déchèteries pour les artisans.