Depuis 2002, le règlement européen BER 1400/2002 a permis de préserver les règles de concurrence dans la réparation automobile. Mais ce règlement arrive à échéance en Mai 2010, et un projet de texte prévoit d'obliger un concessionnaire automobile qui entend le rester à utiliser au moins 80% de pièces détachées fournies par son constructeur. Les lobbies ont dû batailler fort pour arriver à cette aberration, qui vise uniquement à protéger les marges des grands réseaux, aux détriments de la concurrence, de l'économie locale, des faibles revenus, de l'écologie et du bon sens !...
Depuis Avril 2009, un décret précise qu'un expert d'une compagnie d'assurance peut proposer des pièces d'occasion à son assuré pour réparer un sinistre automobile. Ne sont pas concernées les pièces de sécurité, mais bel et bien toutes les pièces captives, les plus chères et les plus exposées : Capots, phares, ailes… Cet arrêté devrait changer la vie de beaucoup d'automobilistes : Il permet de réparer des véhicules dont la faible valeur vénale les envoyait auparavant directement au broyeur. En effet, le coût des réparations avec des pièces neuves dépassait trop souvent cette valeur vénale, et l'assureur préférait alors la rembourser et abandonner le véhicule.
"Pourquoi une telle aberration ? Simplement parce que la marge des constructeurs sur ces pièces, non encore exposées à la concurrence, est considérable", explique la direction du réseau Caréco. Or l'évidence du bon sens commande de remplacer une pièce par une autre du même âge. A quoi bon une aile ou un capot de 2010 sur une voiture de 2004 ? A rien. Ni la valeur de revente, ni la sécurité, ni l'esthétique, ni l'environnement n'y gagnent".
Ce décret ouvre en plus la perspective d'un double gain écologique : il permet la réutilisation de pièces automobiles d'une part, garanties comme les neuves, et évite le gâchis d'un broyage de l'autre. A cela s'ajoute un gain économique historique pour l'automobiliste : il peut en effet entretenir sa voiture plutôt que d'en racheter une, dont la valeur aura perdu plus de 10% dès lors qu'il l'aura touchée, parfois même regardée ! Autre aspect positif : les réparateurs indépendants, garants d'un service de proximité vers les personnes à faible revenus, doivent préserver une activité essentielle à la vie locale.
Caréco, spécialisé dans la distribution de pièces d'occasion, joue là un rôle important, en permettant au plus grand nombre de rouler, sans compromis économique sur la sécurité. En autorisant le transplant d'organes mécaniques garantis, les assureurs devaient enfin préserver la planète et nos portefeuilles. Pour de vrai cette fois ci !
Grande cause et petit effet, jusqu'à présent la conscience écologique au sein des compagnies d'assurance se traduisait surtout par le recyclage du papier, des cartouches d'encres et l'impression recto verso des documents. Mais cet arrêté d'Avril 2009 doit avoir un impact encore plus positif car il s'attaque à l'ensemble du gaspillage industriel automobile.
Chacun sait que les réseaux des grands constructeurs ont besoin de la réparation pour prospérer ; Ce n'est pas les ventes de petites voitures à la fabrication délocalisée qui leur permet d'être rentable, mais bien la vente de pièces détachées neuves à l'immense parc des voitures d'occasion ! Le décret d'Avril 2009 mettait donc en péril cette poule aux œufs d'or…
Le projet de texte obligeant les réparateurs concessionnaires à se fournir presque exclusivement chez le constructeur concédant est donc d'abord une tentative pour protéger les marges des grands réseaux, en vendant des pièces majoritairement produites à l'étranger, comme la majorité des petites voitures récentes.
Le réseau, fournisseur de pièces de réemploi en France, garantit ses pièces comme les neuves... tout enles vendant presque deux fois moins cher (voir également notre exposé)… Alors qu'elles ont été démontées, nettoyées et souvent remises à niveau en France. Dans sa chasse aux gaspis, Caréco a donc un triple rôle social : Il permet à la filière recyclage et démolition de travailler proprement dans le respect de l'environnement, au tissu des garages indépendants d'animer l'emploi local et la formation, et enfin aux moins fortunés de rouler en toute sécurité. "Le rôle social de la sidérurgie française n'étant plus évident, le recyclage a depuis longtemps pris le relais, tout en réduisant la dépendance française aux matières premières" (...). "La coopérative Caréco face au grand capital, le combat peut sembler inégal… Mais les adhérents Caréco ont le bon sens économique, écologique et populaire avec eux !" Pièce maîtresse du recyclage et de la pièce auto garantie de réemploi, "la structure est une coopérative comptant 72 membres en 2010 et couvrant l'ensemble du territoire. Chacunde nos centres est agréé par la préfecture et certifié Qualicert, gage de professionnalisme et d'un véritable engagement éco-responsable"...