La « poubelle » francilienne a encore perdu du poids

Comme chaque année, l'Observatoire régional des déchets en Île-de-France présente le bilan sur les déchets ménagers et assimilés qui désignent les déchets produits par les ménages et les déchets issus d'activités économiques. Si le temps de la collecte et du traitement des infos impose un léger décalage, ce suivi régulier permet d'observer les évolutions sur le long terme. Le premier constat qui « parle » est que les quantités de déchets ménagers diminuent, mais que le recyclage stagne...
En 2017, une étude menée par l'Ordif de 2010 à 2015, qui analysait les OMR auprès de 9 intercommunalités (7 800 000 habitants, soit 65 % de la population francilienne), il avait pu être constaté que la composition moyenne de celles-ci sont réparties ainsi : 28% de déchets putrescibles, 16% de plastiques, 13% de textiles, 11% de papiers, 8% de cartons et 6% de verre. Comparées aux données nationales, il été apparu que les quantités plus faibles de déchets fermentescibles masquent bel et bien un gaspillage alimentaire plus important, au centre de la région Ile de France, tandiq que l'on avait constaté aussi, des quantités plus importantes de cartons d’emballages et de déchets plastiques (notamment films et bouteilles) qu'ailleurs en France, ce qui mettait en évidence que le recyclage de ces flux pourrait être multiplié par deux, voire trois...In fine, il apparaissait aussi, que près de 2 millions de tonnes de déchets recyclables atterrissent dans les OMR, soit plus de la moitié du gisement. Le tout mettait en valeur qu'il restait fort à faire pour capter ces gisements afin de leur éviter les traitements classiques que sont l'enfouissement ou l'incinération.


C'est en Seine-et-Marne que cette baisse des ordures ménagères résiduelles a été la plus marquée, avec -7 kg/habitant entre 2014 et 2015, ainsi que dans les Hauts‑de-Seine et le Val-d’Oise avec -6 kg/habitant.

A ces élements probants, s'ajoute le détournement d'une fraction des OMR, une donnée qui n'a pas échappé à l'Ordif : "il peut y avoir une baisse artificielle des tonnages, liée au détournement des ordures ménagères résiduelles vers d'autres circuits de collectes, exercés hors service public à travers des structures de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS) et des distributeurs".
Les déchets occasionnels, composés d'encombrants et de déchets divers, confiés notamment aux déchetteries, s'évaluent à environ 110 kg/habitant (dont 49 kg d'encombrants, 28 kg de déchets verts et 23 kg de déchets de construction et démolition), ce qui représente au total 1,33 million de tonnes collectées dans les déchetteries franciliennes, soit une biasse constatée de près de 61 000 tonnes par rapport à 2014.


