La Polynésie française penche en faveur du compostage
La semaine dernière, le ministre polynésien du développement durable et de l'environnement, Georges Handerson, était en mission en France et en Europe. A cette occasion, il a indiqué que la technique du compostage des déchets ménagers pourrait "tout à fait convenir à Tahiti". Pendant ce temps, en Guadeloupe, on apprend que CAP 21 demande des engagements en faveur du compostage...
Pendant son voyage en France et en Europe, Georges Handerson a visité l'usine de compostage du Smitom Launay-Lantic ( voir aussi notre exposé sur le compostage de la matière grise), et l'UIOM de Tridel à Lausanne en Suisse.
Comme il l'a rappelé "sa préoccupation aujourd'hui est de trouver une filière qui viendrait s'intercaler entre la collecte sélective des déchets et le centre d'enfouissement technique (CET) pour réduire la quantité de déchets ménagers à l'ultime. Il y a plusieurs solutions comme l'incinération, la méthanisation ou la pyrolyse. Tous ces procédés s'avèrent relativement coûteux et d'une technicité sensible".
Or, suite à sa visite de l'unité de compostage du Smitom, il a déclaré "C'est une technique désormais éprouvée et qui pourrait tout à fait convenir à Tahiti. L'investissement total est de l'ordre de un milliard Fcfp. C'est une technique bien moins onéreuse que l'incinération ou la méthanisation. J'ajoute que l'unité de Launay-Lantic est parvenue à obtenir du compost qui répond aux normes européennes ainsi qu'à celles du secteur agricole à qui il est revendu". Après avoir visité l'UIOM de Tridel, il a indiqué : "Elle traite 145 000 tonnes de déchets par an quand nous en traitons 90 000 tonnes aux îles du Vent et 120 000 dans toute la Polynésie. Mais je crains que cette belle réalisation ne soit inappropriée à notre Pays". On noterar que le budget de ce type d'installation est 29 fois plus élevé que l'unité de Launay-Lantic.
Durant sa mission, Georges Handerson s'est rendu au salon Pollutec. Il y a rencontré les responsables d'une société spécialisée dans la vente de déchèteries mobiles. Il envisage une commande de ce type de matériel. La délégation polynésienne a aussi eu des discussions commerciales concernant le centre de traitement des déchets de Bora Bora, l'acquisition de camions Ampliroll. On a aussi appris que la société Fairtec devra se rendre sur le cet de Paihoro au début 2007 pour étudier les moyens d'améliorer le traitement des lixiviats.