
106 personnes sont concernées ; tout le monde est inquiet : le chômage technique risque fort de durer, encore, encore, encore… Combien de temps encore ??? Car enfin, cela fait plus d’un an que leur usine est en « activité partielle de longue durée »...
Les problèmes ne datent pas d’hier…Le territoire de 17 hectares sur lequel s’étend cette usine centenaire, installée à Nanterre, qui emploie encore plus de 100 salariés, est très convoité. Proche de la Défense, desservi par le RER A et l’A86, le terrain intéresse de grandes entreprises qui souhaiteraient s’y installer…


Lors de la séance du 24 juin de la même année, le conseil municipal, saisi par l’Etat au printemps, avait d’ailleurs émis un avis défavorable. « Cette décision pourrait même être perçue comme une invitation à la fermeture des Papeteries de la Seine », avait d’ailleurs déploré le maire dans un communiqué du 6 mai, soulignant, une fois encore, que les Papeteries pratiquent le recyclage : 190 000 tonnes de papiers cartons par an, dont 38 000 tonnes en provenance de l’Ile-de-France…

Difficile de vérifier car le proprio, Smurfit Kappa, reste parait-il injoignable. Le directeur intérimaire de la Papeterie de Nanterre, a tout de même signalé que « Smurfit Kappa respecte le plan décidé par la direction : la période d’activité partielle s’achève le 31 mars ».
« Ce chômage technique s’explique par une rentabilité insuffisante aux yeux de nos dirigeants », affirme de son côté Frédéric Lasgy. La production est plus rentable dans les usines espagnoles et allemandes »…
« Mais cela nous dépasse et ne nous concerne pas de toute façon, reprend le syndicaliste. On touche encore nos salaires, mais on veut savoir ce que l’on fera le 1er avril. Si on perd notre boulot, on perdra aussi nos logements ». Près de 40 ouvriers sont logés dans de petites maisons ou appartements attenants à la Papeterie contre un loyer minime.


Les élus de la ville affichent leur soutien aux salariés en détresse. La majorité de gauche de Patrick Jarry, le maire de Nanterre, « soutient le personnel » en détresse, « dénonce avec force la manière dont Smurfit Kappa maltraite les salariés depuis près de deux ans », exige « des éclaircissements » de la part du groupe qui « a refusé toute proposition de dialogue avec la ville ». Telle est la teneur du communiqué dernièrement édité par la mairie.
