La Nouvelle Calédonie organise la nouvelle vie des piles
La province Sud se lance : elle met en place la collecte des piles et accus rechargeables et installe pour ce faire, 44 bornes de ramassage, à des fins de recyclage : le tout devrait prendre la route du Havre en Métropole. À terme, ce sont les importateurs qui prendront le relais et feront le boulot, grâce à une sorte d’écotaxe. La province Nord devrait suivre rapidement …
Ça y est !!! Depuis hier et jusqu’à fin février 2008 au moins, la province Sud de la Nouvelle Calédonie organise une opération de collecte générale des piles et des accumulateurs rechargeables. Cette opération suit de près celle initiée quelques mois plus tôt, concernant les batteries de voitures ou de camions.
Concrètement, des boîtes reconnaissables, en plastique jaune, surmontées d’un panneau on ne peut plus voyant, sont installées dans une quarantaine de points de ralliement : stations-service, magasins d’alimentation, grandes surfaces, mairies...
C’est la CSP-Véolia qui a fourni ces conteneurs et mène les opérations. Une fois collectées, les piles seront conditionnées et expédiées par bateau jusqu’au port du Havre en Normandie. Là, elles seront triées par matériaux puis recyclées.
En Nouvelle Calédonie comme ailleurs, la consommation des piles et des accus rechargeables a explosé au cours de ces trente dernières années. D’où l’intérêt d’une telle démarche.
Il faut savoir que 180 tonnes de piles et d’accus environ ont été importées l’an dernier. C'est dire!!! Cette opération a bien évidemment pour vocation d'éliminer les stocks historiques : de très nombreux Calédoniens ne jettent pas leurs piles, mais les stockent dans de vieux cartons, en attendant peut être une hypothétique filière de recyclage... Mais l'objectif est aussi d’anticiper sur l’organisation que les professionnels seront bientôt dans l’obligation de mettre en place.
Que se passera-t-il le 29 février, date de la fin du contrat passé entre la province Sud et Véolia ? Tout sera fonction du succès de l’opération ; il est tout à fait possible qu’elle soit reconduite pendant un temps. Mais à terme, ce sont bel et bien les importateurs de piles et d’accus qui auront l’obligation de gérer et financer eux-mêmes la filière de récupération et de recyclage, ce qui aura nécessairement un impact sur les prix de vente : chaque professionnel aura la possibilité de monter et faire vivre sa propre filière. Mais le bon sens sera de mise ; il est fort probable qu’ils se regrouperont en collectif pour mutualiser les prix, massifier les stocks et traiter avec un seul recycleur. Il serait alors judicieux de travailler avec des professionnels Néo-zélandais (très en pointe sur les questions environnementales) ou Australiens plutôt qu'avec des Métropolitains : là encore, ce ne serait qu'une question de bon sens...