La méthanisation, un plus pour l'industrie agroalimentaire

Le 01/07/2015 à 15:15  
La méthanisation, un plus pour l'industrie agroalimentaire
industrie agroalimentaire Pour les industries agroalimentaires, qui représentent le 3ème secteur industriel le plus consommateur d’énergie, améliorer l’efficacité énergétique des installations et des processus constitue un enjeu important. Dans ce contexte, la méthanisation se présente comme une alternative non négligeable de traitement de leurs déchets organiques...

 Les effluents agroalimentaires sont chargés en matières organiques facilement biodégradables et donc adaptés à la méthanisation. Les principaux secteurs concernés sont nombreux et concernent les effluents de produits riches en alcools (distilleries, brasseries, caves), ceux riches en sucres solubles (jus de fruits, boissons gazeuses, confiseries...), en amidon (amidonneries, pomme de terre), mais aussi les produits végétaux frais et en conserves (fruits, légumes...) ou encore les productions animales (abattoirs, laiteries, fromageries...).

 Toutes ces industries, qui produisent des effluents ou des déchets organiques et qui consomment de l’énergie, ont donc tout à gagner en développant des projets de méthanisation à l’échelle de l’entreprise. Ceux-ci permettent en effet d’éviter les transports supplémentaires, de maîtriser les aspects économiques de la gestion de déchets et d’utiliser l’énergie en direct pour diminuer les charges liées à l’énergie.

unité de méthanisation Par rapport à un traitement traditionnel d’effluents organiques, la méthanisation possède plusieurs avantages pour les industriels :

 la réduction de la production de boue : 30 à 50 tonnes de matières sèches par tonne de DCO (Demande Chimique en Oxygène) sont produites en anaérobie, contre 200 à 270 tonnes en aérobie ;
 la réduction de la consommation d’électricité du système : en moyenne 5 à 7 fois plus faible qu’en traitement aérobie ;
 la possibilité de gérer les variations de charge : il est possible de moduler le fonctionnement d’un digesteur et pour moduler les fluctuations journalières, un stockage amont permet de lisser les apports ;
 la réduction de l’emprise foncière qui peut être profitable pour une augmentation d’activité avec une emprise au sol limité.
 Au final, l’industrie agroalimentaire a déjà bien perçu l’intérêt du procédé. En effet, en 2014, on dénombrait déjà quelques 80 unités de méthanisation pour ce secteur.