La machine à recycler le papier au bureau, arrive

Le 17/02/2016 à 18:25  

La machine à recycler le papier au bureau, arrive

Recyclage papier de bureau Ce n'est pas la première fois que la firme Epson s'illustre en matière de fourniture en matériels de bureau. Mais pour le coup, elle a fait fort en ayant mis au point le 1er système de fabrication de papier pour bureau à partir de papier usagé : la machine « recycle » les papiers, produit 14 feuilles A4 en à peine une minute. L’idée est de remplacer les déchiqueteurs de documents et de recycler ses propres papiers de bureau...

 Seiko Epson Corporation vient de mettre au point le 1er système de fabrication de papier pour bureau à partir de papiers à recycler. L'Epson PaperLab est effectivement une machine permettant aux entreprises ou administrations, de recycler leur papier sur place. On y fait entrer du papier usagé, il en sort du papier neuf, au format A4, ou au format A3. Le produit répond ainsi à plusieurs besoins : confidentialité, commodité et performance environnementale. Commercialisée dès cette année, d'abord au pays d'Epson, au Japon, elle pourrait traverser les océans et arriver sur nos territoires si le succès commercial était au rendez-vous.

Après avoir été alimenté en papier usagé, il faut environ 3 minutes à la machine, pour sortir ses premières feuilles ; à la suite de quoi, elle pourrait fournir 14 feuilles au format A4 par minute, soit 6 720 feuilles sur une journée de 8 heures.
A4 ou format A3, la machine peut parait-il sortir différentes épaisseurs de feuilles, en diverses couleurs... De plus, le procédé n'utilise pas d'eau... mais requiert néanmoins, l'utilisation d'une cartouche d’eau et d’agents chimiques pour maintenir un certain niveau d’humidité et lier les fibres pour former une nouvelle feuille.  Baptisée Dry Fiber Technology, elle comprend trois étapes : 
 le défibrage (transformation du papier usagé en longues fibres aussi fines que celles du coton) : c'est ainsi que les documents confidentiels sont immédiatement et entièrement détruits. Le PaperLab n’utilisant pas d’eau, le système est dépourvu de circuit et de pièces de plomberie. Il serait facile à installer dans une pièce attenante aux bureaux.
 le liage : on ajoute en effet des liants à la matière obtenue, décomposée en fibres, afin d'en accroître la résistance, tout en optimisant sa blancheur. Il est aussi possible d'ajouter une couleur ou un parfum, de rendre le matériau ininflammable ou de lui associer d’autres propriétés pour répondre à une utilisation précise.
 le compactage permettant de produire les feuilles (aux formats A4 et A3 ou encore du papier pour confectionner des cartes de visite), dans la densité choisie, l’épaisseur souhaitée, la taille de la feuille exigée.

La firme japonaise imagine déjà la création de petits centres de recyclage : il suffirait d'organiser une collecte des papiers de bureau dans les petites, voire aussi auprès des moyennes entreprises, puis de les livrer avec le papier produit à partir de leurs déchets papiers.
Si la machine connaît le succès qu'Epson en attend, nul doute que cela aura un impact sur la consommation de ramettes, étant entendu qu'elle pourrait à terme être déclinée en petit format, pour les particuliers...
Aucune information n'a filtré quant au prix du PaperLab, ni sur ses consommations électriques... On ignore également si le papier résultant de ce process ne pourra servir qu'à faire du brouillon ou s'il sera à même d'être utilisé de manière classique au sein de l'entreprise ou administration, s'il pourra subir la photocopie, et aussi s'il pourra être de nouveau recyclé par la machine...
Toujours est-il que l'ambition d'Epson est de raccourcir considérablement le circuit du recyclage, réduire au minimum le recours au transport, mais aussi aussi aux sous-traitants, tout en renforçant la confidentialité de ce qui touche à la destruction des documents importants...