La grande conso deviendrait-elle écolo???





A cette fin, les sociétés de produits de grande consommation demandent aux pouvoirs publics de soutenir leurs actions en instaurant une fiscalité locale incitative sur les ordures ménagères, de mener des campagnes de sensibilisation du grand public sur la défense de l’environnement, et de lever les barrières réglementaires existantes, conditions indispensables à la poursuite des efforts accomplis.

Cette année là, comme dit la chanson, un groupe de sociétés de la grande consommation s’engageait auprès des pouvoirs publics pour valoriser les déchets d’emballages ménagers et mettre en place la collecte sélective via l’entreprise Eco-Emballages. Quinze ans après, le tri des emballages ménagers appartient au quotidien des Français et le recyclage des emballages s’est développé, alors même que les quantités d’emballages mises sur le marché ont baissé et que la prévention donnerait des résultats encourageants :








- Poursuivre la réduction à la source en organisant 3 500 jours d'accompagnement des PME, en partenariat avec l'ESIEC, à l’horizon 2010 ;
- Réaliser 1 000 diagnostics sur des sites industriels de grandes et moyennes entreprises, d'ici 2011 ;
- Mener, d'ici 2010, 100 démarches globales d'éco-conception dans les grandes et moyennes entreprises n’ayant pas encore engagé ce type d’initiative.
- Suivre et concrétiser les progrès de la Recherche & Développement : modélisation informatique globale de la « fonction emballage », puces RFID… ;
- Engager, dans certaines branches professionnelles, des opérations chiffrées et planifiées de réduction à la source d’emballages ménagers et industriels : suremballages, écorecharges, etc. ;
- Réduire la consommation de matière partout où cela a du sens écologiquement et économiquement, y compris par l’usage d’emballages de transport réutilisables.

- Promouvoir une réforme nationale de la fiscalité locale en matière d’ordures ménagères (notamment par la mise en place effective d’une taxation incitative et de la redevance spéciale artisans-commerçants). Cette mesure permettrait d’augmenter le taux de recyclage des emballages ménagers à 75 % en 2012 (60 % en 2006,
65 % en 2008, 70 % en 2010).
- Créer sur la base du Point Vert une signalétique harmonisée volontaire pour les emballages ménagers destinés au tri et au recyclage et/ou qui contiennent des matières recyclées.
- Elaborer des actions en partenariat avec les collectivités locales selon trois axes : harmoniser les consignes de tri sur l’ensemble du territoire (généralisation du bac jaune), optimiser les opérations locales de collecte et de tri, améliorer la collecte sélective en habitat vertical.

- Elaborer, en coordination avec les pouvoirs publics, un plan de communication qui viserait tant à promouvoir et maintenir les gestes de tri, qu’à informer les citoyens sur les efforts mesurables de prévention menés par des industriels ;
- Créer un site internet "bien trier.fr" destiné au grand public : consignes de tri par collectivité locale, informations sur les gestes éco-responsables, exemples de réduction à la source, performances de tri par collectivité locale, exemples de produits recyclés, etc. ;
- En vue de la présidence française de l’Union européenne, dès juillet 2008, étudier l’élaboration d’un référentiel d’informations environnementales relatives à l’emballage sur le principe de la « méthode de type carbone » en partenariat avec l’ADEME et en tenant compte des développements européens. Afin d’être un repère fiable et utile au consommateur, et dans un souci d'équité entre les acteurs, celui-ci devra faire l’unanimité et son usage être strictement encadré.

- Signer une « Charte des adhérents à Eco-Emballages », centrée sur l’utilisation de matières recyclées, l’éco-conception des emballages, et le respect de l’environnement ;
- Introduire progressivement jusqu’à 25 % de matériaux recyclés dans des emballages en plastique grand public (bouteilles et flacons), dès lors que les approvisionnements seront sécurisés, certaines barrières réglementaires et techniques levées (notamment problématique du contact alimentaire), et dans la mesure où ils contribuent réellement à améliorer l’écobilan global des produits ;
- En conséquence, améliorer le fonctionnement économique des marchés secondaires aujourd’hui trop marqués par la phase initiale de mise en place de la filière recyclage.

La mise en oeuvre de ce plan sera suivie par un comité de pilotage ad hoc, composé de ses signataires, qui pourront consulter des représentants des autres acteurs de la chaîne de l’emballage dont l’Interfilières matériaux et le CNE (Conseil National de l’Emballage). L’avancée de ses réalisations sera communiquée aux pouvoirs publics.

