La DRIRE publie les résultats de ses contrôles inopinés

Le 22/05/2006 à 18:25  

La DRIRE publie les résultats de ses contrôles inopinés

rejets air et eau Afin de combattre les pollutions, la DRIRE Ile-de-France a effectué, en 2005-2006, 102 contrôles inopinés dans des établissements industriels : 67 d'entre eux ont été contrôlés quant à leurs rejets dans l’eau et 35 autres quant à leurs rejets dans l'air. Des progrès par rapport à l'année précédente ont été enregistrés...

Premier constat s'agissant des rejets dans l'eau des établissements contrôlés : les exploitants sanctionnés l'an passé ont bien compris la leçon. On note en effet de leur part des efforts significatifs de mise en conformité de leurs rejets.

Quant au pourcentage des sites présentant des rejets conformes, il est en hausse par rapport à l’année précédente. En 2005, 29 sites (soit 43% des sites contrôlés) respectaient l’ensemble de leurs valeurs limites de rejet, contre 24 sites en 2004 (soit 36% du total contrôlé).

Les valeurs limites d’émission en métaux lourds tels que le cuivre, le zinc et le nickel sont globalement aux normes et bien respectées. En revanche, des dépassements ont été constatés concernant la Demande Chimique en Oxygène (DCO) et les Matières En Suspension (MES), ce qui perturbe l’écosystème des rivières lorsque l’établissement rejette directement ses effluents dans le milieu naturel.

- CO et MES : on vous dit tout -

Les matières organiques consomment, en se dégradant, l’oxygène dissous dans l’eau. Si elles sont trop abondantes, elles peuvent causer une consommation excessive d’oxygène et provoquer l’asphyxie des organismes aquatiques. Le degré de pollution s’exprime en Demande Biochimique en Oxygène sur 5 jours (DBO5) et en Demande Chimique en Oxygène (DCO) ; la DCO représente quasiment tout ce qui est susceptible de consommer de l’oxygène dans l’eau, par exemple les sels minéraux et les composés organiques.

Les particules fines en suspension dans l'eau sont, soit d’origine naturelle en liaison avec les précipitations, soit produites par les rejets urbains et industriels. Leur effet néfaste est mécanique, par formation de sédiments et d’un écran empêchant la bonne pénétration de la lumière (réduction de la photosynthèse) ; elles peuvent également colmater les branchies des poissons. Leur effet est par ailleurs chimique, par constitution d’une réserve de pollution potentielle dans les sédiments.

Concernant les déchets dans l'air, la DRIRE s'est concentrée sur les contrôles inopinés "COV" (Composés Organiques Volatils) qui ont représenté la moitié des établissements vérifiés.

On observe en 2005 une légère augmentation du pourcentage des sites présentant des rejets conformes pour l’ensemble des paramètres contrôlés (46% au lieu de 40%) et le même pourcentage de sites présentant des dépassements considérables (28% des cas). On a cependant noté, pour certains d'entre eux, la mise en oeuvre de travaux importants qui devraient permettre, soit de supprimer totalement les émissions par l’utilisation de produits différents, soit de les traiter efficacement.

source : DRIRE Ile-de-France