La déconstruction automobile démontre ses capacités

Le 12/03/2009 à 18:04  

La déconstruction automobile démontre ses capacités

Déconstruction VHU Honnis ceux qui mal en pensaient : Re-source Industries résiste et prouve son expertise en proposant aux professionnels des solutions techniques et un savoir-faire permettant d’atteindre les objectifs réglementaires prévus pour 2015...

Créée il y a trois ans, Re-source Industries gère le premier site européen de déconstruction des VHU dans le Loir-et-Cher qui traite 25 véhicules par équipe et par jour (voir Re-source Industries ne manque pas de ressources). « Nous assurons la production, le démantèlement et le recyclage des véhicules sur le site pilote de Pruniers en Sologne inauguré en 2007. Nous travaillons également à développer la partie ingénierie et R&D au travers de la vente de savoir-faire », assure son directeur opérationnel, Olivier Gaudeau.

Etablie à Pruniers en Sologne (41), la structure a mis au point et développé une ligne de déconstruction qui permet de valoriser au moins 85 % de la masse de chaque VHU et de répondre aux objectifs de 95 % de valorisation pour 2015 conformément à la directive européenne 2000-53. L’entreprise assure le démontage et le recyclage d’un véhicule en moins de quatre heures tout en garantissant l’identification et la traçabilité des pièces et matières extraites.

L’entreprise propose aux professionnels une solution technique de déconstruction et de valorisation automobile clef en main, identique à celle de Pruniers en Sologne, sa capacité de traitement allant de 5 à 100 VHU/jour. L’essentiel pouvant être livré clef en mains. « Nous avons développé nos propres équipements tels que des retourneurs de véhicules brevetés et des déclencheurs d’organes pyrotechniques. Pour les équipements de dépollution, nous avons développé notre propre matériel avec une unité mobile de dépollution et une centrale quatre fluides. En complément nous travaillons également en partenariat avec des fournisseurs. En effet, certains produits existant déjà, cela n’a pas d’intérêt de les réindustrialiser, c’est le cas des déjanteurs pour lesquelles nous sommes directement en relation avec la société britannique Autodrain » a expliqué par ailleurs Olivier Gaudeau.

Dans le contexte de la satisfaction des objectifs réglementaires, il va de soi que l’objectif de Re-source Industries est aussi d’aider les déconstructeurs à maîtriser une manière de bien faire…. Au demeurant, une enquête menée récemment par l’Ademe a démontré que la filière française n’était pas au top. Le document révèle que le taux de réutilisation / valorisation atteint 81 % (cumul du travail du démolisseur et du broyeur) au lieu des 85 % exigés.

Il est donc plus que temps de bien se retrousser les manches afin de mettre sur pied une véritable filière qui tienne la route. Pour y parvenir, point d’hésitation : il est impératif d’améliorer le démontage des VHU en allant chercher les matières les plus difficiles à extraire par le broyage (pneumatiques, plastiques, câblage).

Pour parfaire le service, Re-source Industries a mis sur pied une formation centrée sur l’atteinte des objectifs de valorisation à 85 %. Durant le cursus, l’accent est mis sur la sécurité car la dépollution reste parfois sommaire…

Dans la même logique, la société a identifié les matières pour lesquelles il y a un vrai souci technico-économique telles que le verre, la mousse polyuréthane et le caoutchouc qui pèsent 6 % de la masse du véhicule.

Il sera bon de rappeler pour terminer que ce qui nous a été dit lors de l’inauguration du site, il y a trois ans, est toujours valide : Re-source Industries devrait faire des petits. Le premier à naître serait établi sur l’ancien site de Metaleurop à Noyelles Godault (62), réhabilité, comme chacun sait, par Sita (également actionnaire de la société Indra) et qui devrait prochainement accueillir une nouvelle plate-forme de traitement des VHU pouvant prendre en charge quelques 11 000 voitures par an.

L’objectif de Re-source Industries n’est pas de damer le pion des démolisseurs mais bien au contraire de les aider et accompagner leur réseau en partenariat avec Indra.