La Copacel lutte contre le commerce illégal du bois

Le 02/08/2010 à 10:11  

La Copacel lutte contre le commerce illégal du bois

Filière bois-papier Dans le monde du papier, il est essentiel d'engager une politique de préservation des forêts, afin de maintenir au mieux leur potentiel de développement et de respecter l'environnement. C'est dans cette optique que les entreprises papetières ont réalisé des progrès croissants, afin de maîtriser leur consommation d'eau et d'énergie sur les sites industriels, ainsi que la valorisation des déchets issus du processus de traitement du bois en papier. La lutte contre le commerce illégal de bois fait partie de cette stratégie qui incite les industriels à régulariser leurs échanges avec les forestiers, et ces derniers, à ne pas abattre des arbres en toute illégalité. La Copacel cherche à s'impliquer davantage, au nom d'une compétitivité équitable entre les entreprises.

En France, il existe plusieurs certifications qui permettent aux professionnels de s'assurer que les bois provenant de certains sites agréés soient gérés durablement. En 2009, il y avait 33,5% de forêt certifiée, et 98% de bois ont été soumis à une chaîne de contrôle. La certification de la gestion durable des forêts s'est développée avec la création en mai 1999 du système PEFC (Program for the Endorsement of Forest Certification Schemes). Il est le plus représenté à côté du Forest Stewardship Council (FSC). De plus, les industries papetières ont pour la plupart un système de management environnemental qui répond aux critères en vigueur. Les certifications IS 14001 et EMAS sont reconnues au plan international et permettent de juger les mesures adoptées par un papetier pour limiter l'impact environnemental de ces activités. Le système communautaire de management environnemental et l'audit (EMAS) vise à promouvoir l'amélioration continue des performances, ainsi que l'information du public et des parties intéressées.

Toutes ces certifications permettent de contrer plus facilement le travail et l'exportation illégal du bois. La déforestation et l'exploitation illégale du bois ont un impact dévastateur sur la biodiversité, les populations locales ou encore les émissions de carbone. Cela dégrade aussi fortement l'image de la filière du bois et des produits dérivés. Ces pratiques confortent aux yeux d'un public urbain l'image de la récolte du bois comme une activité prédatrice qui interfère dans la naturalité de la forêt. Selon Copacel, le récolte du bois est un acte de gestion contribuant notamment à assurer un revenu aux sylviculteurs, préserver la biodiversité, lutter contre les incendies et permettre la production d'une grande variété de biens issus du bois (charpentes, panneaux, meubles, papiersà usage graphiques ou d'emballage...) et donc pleinement revouvelables.

Au niveau européen, le projet FLEGT a été créé dans l'objectif de lutter contre le commmerce illégal des bois et des produits dérivés (dont la pâte à papier et les papiers en cartons). Le plan d'action contre le commerce de bois illégal (Forest Law Enforcement, Governance and Trade- FLEGT) a été adopté par la Commission, en mai 2003. Il a fait l'objet en 2009 de nombreuses discussions au sein des Etats membres, ainsi qu'entre le Parlement européen et le Conseil. Les objectifs de ce projet, qui devraient être adoptés en 2010, sont pleinement soutenus par la Copacel. Il faut ajouter que le FLEGT repose sur des accords bilatéraux et non pas en l'élaboration de mesures internationales.

Selon la structure française, les modalités du FLEGT sont sujettes à caution. Il souhaite ne pas créer de distinction entre les bois et les produits dérivés importés et ceux produits au sein de l'UE, pour limiter les risques d'importation au sein de l'espace communautaire de bois illégaux. Mais cela reviendrait à faire peser sur la filière forêt-bois-papier, des contraintes qui ne pèsent pas sur les matériaux concurrents. Aussi, la Copacel estime que ces contraintes seraient d'autant plus inacceptables que les bois utilisés par l'industrie papetière proviennent à plus de 99% du territoire national ou des pays limitrophes (risques d'exploitation illégale quasi nuls). Elle souhaite donc, en 2010, poursuivre ces échanges publics afin que l'objectif du projet de règlement européen en cours de discussion soit atteint sans avoir de répercussions négatives sur la production papetière française.