La concurrence active le fret ferroviaire
Depuis le 1er janvier 2007 les services ferroviaires de transport de marchandises sont totalement ouverts à la concurrence en Europe. Cette libéralisation engagée par la Communauté européenne a pour objectif de dynamiser le fret ferroviaire qui est en déclin depuis 1970 dans la plupart des Etats membres. En France, ces dernières semaines, plusieurs nouvelles confirment que le marché bouge...
Désormais, en Europe, le marché du fret ferroviaire est totalement ouvert à la concurrence. Alors que celle-ci a été introduite en Allemagne et au Royaume-Uni dès 1995, la France a pris du retard. Mais, la donne semble évoluer.
En décembre, Veolia Transport, qui affiche plus de 20 trains hebdomadaires dans l'est de la France annonçait que sa filiale commune avec CMA CGM, Rail Link Europe, avait fait circuler le premier train, de transport combiné, contenant des conteneurs depuis Marseille jusqu'à Ludwigshafen en Allemagne (voir notre dépêche du 18 décembre 2006). Alain Wils, président de cette filiale, déclarait récemment : "Notre ambition, à l'horizon 2009, est de transporter plus de 300 000 conteneurs par an en Europe, notamment vers l'Allemagne, l'Espagne et l'Europe de l'Est."
A la même période, Colas, filiale de Bouygues, annonçait reprendre prochainement la branche rail de Spie, spécialisée dans l'infrastructure ferroviaire. Le 1er janvier dernier, Seco-Rail commençait à transporter les granulats de Colas. L'objectif consisterait, courant 2007, à se substituer à la SNCF (qui transporte environ trois millions de tonnes de granulats par an).
Mardi dernier, la SNCF en association avec son homologue belge, la SNCB, créait Sideros pour le fret sidérurgique, qui pèse près de 16% du CA 2005 de la SNCF, soit environ 334 millions d'euros. L'objectif est de proposer de meilleures offres en services logistiques et multimodaux, et de renforcer la position commerciale. Il s'agit aussi d'anticiper la baisse probable du trafic inhérent à la fermeture de hauts fourneaux en Belgique. Les objectifs affichés de l'actionnariat consistent à reprendre des parts de marché au transport routier et à améliorer leur activité de 10 à 15% d'ici 2010.