La Commission européenne envisage un impôt ou une interdiction sur les sacs en plastique… S’ils devaient être remplacés par les fameux cabas en tous genres, et autres sacs réutilisables, on espère qu’on ne profiterait pas de l’occasion pour mettre à bas une industrie européenne au profit, une fois de plus, de l’industrie chinoise…
Le 18 mai, la Commission a demandé des suggestions sur la manière de gérer les milliards de sacs utilisés chaque année dans l’Union.
« Il y a 50 ans, le sac en plastique à usage unique était presque inconnu. Maintenant nous les utilisons quelque minutes et ils polluent pendant des décennies » a déclaré le commissaire européen à l’environnement Janez Potocnik
Bon, faut peut être pas exagérer : si le sacs pollue, c’est qu’il a été jeté n’importe où par un cochon ! Régulièrement en effet, ces sacs ont une seconde vie et deviennent le temps d’un remplissage, des sacs poubelle, avant d’atterrir dans le conteneur à ordures ménagères…
Cela étant, les chiffres impressionnent : il paraît que chaque citoyen des 27 Etats de l’Union utilise en moyenne 500 sacs en plastique par an, la plupart du temps une fois seulement.
Plusieurs pays ont instauré des interdictions sur les sacs en plastique jetables ou conclu des accords avec els détaillants pour les supprimer. La plupart des supermarchés les ont désormais rendus payants (ils en profitent au passage pour les payer moins chers puisqu’ils les font le plus souvent venir de Chine ; petits profits quand tu nous tiens…).
A ce jour, il n’existe aucune mesure au niveau européen, signale la Commission, affirmant « qu’une action efficace est nécessaire ». C’est peut être le moment de rappeler à ces messieurs qu’il existe de vrais sacs plastiques biodégradables…
Toujours est-il que l’instance européenne cherche maintenant à recueillir l’opinion du public sur la manière d’accélérer la biodégradabilité des emballages, avec à la clé, une prochaine révision de la directive européenne sur les emballages, afin d’aider les consommateurs à faire de meilleurs choix…
Comme s’il avait souvent le choix, le consommateur !
Et de rajouter une déclaration troublante à nos yeux :
« Faire la publicité d’un produit d’emballage dit biodégradable alors qu’il ne se dégrade en fait pas dans des conditions naturelles peut être trompeur, et contribue à la prolifération des déchets », a déclaré l’exécutif européen.
Avis à celles et ceux qui ont des choses à dire : la consultation publique sera clôturée fin août…