Ce mardi, l’épouse et les deux enfants de la victime alors âgée de 52 ans, se sont rendus au procès : les magistrats essayant de comprendre comment pareil accident mortel a été possible.
« Le chauffeur n’a pas suffisamment regardé dans son rétroviseur », tente d’expliquer le directeur général actuel de la Semavert. « Il aurait dû attendre la consigne du contrôleur».
« Avec plusieurs camions en même temps sur le site, il semble que ces règles n’étaient pas mises en place à l’époque », répond le président du tribunal… La Défense choisissant d’enfoncer le chauffeur du camion, en relevant ses erreurs, puisqu’il a « manœuvré rapidement, sans instruction », tandis que le Parquet se concentre résolument sur le manque de sécurité du site.
« Tous les ingrédients dans cet accident étaient réunis. Comment peut-on laisser un piéton seul au milieu des camions? N’est-il pas possible de mettre en place une passerelle en hauteur ou une cabine sécurisée pour le responsable du site?», questionne la Procureur.
Le verdict est tombé : 20 000 euros d’amende pour le Semavert, et 20 000 euros d’amende aussi pour l’Européenne sécurité privée, l’entreprise qui employait le quinquagénaire… Une condamnation de principe qui n'a rien à voir avec le prix de la vie...
Il va de soi que depuis le drame, Semavert a réalisé des travaux pour sécuriser la zone, en installant notamment des barrières à l’entrée, mais aussi des couloirs piétons plus larges, pour le personnel à pied.