JLMD-ECE : comment désamorcer une crise à retardement?


Les opérations de sauvetage du navire ont été un demi succès pour les uns, un demi échec pour les autres (Le Marin 22 septembre 2006).
En effet si la cargaison (10 000 tonnes d’acide phosphorique) a pu être lâchée sous contrôle dans la mer et se diluer sans risque conséquent sur l’environnement et que les cuves d’huile de lubrification ont été vidées, il a été, en, revanche, impossible d’accéder aux soutes à combustible (70 tonnes de pétrole lourd)

La solution est simple et déjà en service sur des navires du même type. Il s’agit de pré installer des connecteurs à bord qui, en cas d’incident, peuvent être facilement atteignable et donner un accès direct aux cuves que l’on souhaite vider.
Pour parfaire l’opération, un outil de connexion rapide et adapté a été développé par la société de sauvetage SMIT Salvage pour rendre toutes opération de vidage immédiate, fiable et sécurisé.
Dans cette configuration l’ECE aurait pu être vidé à 90% (réserve de principe) de son combustible. Notre littoral aurait ainsi été libéré de toute menace de catastrophe.
Ces nouvelles technologies "FOR systems" se répandent de plus en plus dans le domaine maritime. En premier lieu destinés aux tankers, les industriels du secteurs comme la société française JLMD ont développé des versions pouvant être adaptées sur des vraquiers ou des portes conteneurs.

Soulignons que les collectivités locales seraient moins inquiètes d’accueillir des navires en difficulté si elles avaient l’assurance qu’une solution de crise est déjà a bord permettant de désamorcer le drame en évacuant rapidement les polluants du navire.
Il est évident que la combinaison de techniques existantes de sécurité active (les doubles coques) et passive (les FOR systems) peuvent accroître de façon significative la sécurité des cuves à combustibles et de transport de produits polluants en gérant globalement le risque.

