Iton-Seine : Trop de bruit ma grande !!!
Problème perpétuel des uns qui « travaillent » et des autres qui « subissent »…
Et l’on reparle des nuisances de l’usine X ou du site Y. Cette fois, c’est une aciérie qui est dans le collimateur. Basée à Bonnières-sur-Seine, l’usine et l’association de défense des riverains sont de nouveau face à face… Cela fait des années que cela dure…
L’aciérie de Bonnières-sur-Seine est de nouveau dans le collimateur de ses voisins et de l’association Aderis dont l’assemblée générale s’est déroulée récemment. Son président Gilbert Rose pointe du doigt le retour des « bruits et grondements métalliques » des manœuvres de déchargement de ferrailles. Il s’oppose aussi à une augmentation de la production de l’usine tant que les pollutions sonores et atmosphériques ne sont pas réglées.
Selon lui, des mesures réalisées pendant les déchargements, révèlent des « émergences de bruits de 15 à 25 décibels sur l’île » située à 300 mètres…
Pourtant des efforts ont été faits : déplacement de filtres à poussières et des ventilateurs qui faisaient beaucoup de bruit du côté de la voie ferrée, améliorations sur le système de refroidissement par une nouvelle tour qui a réduit considérablement les taux de dioxines, construction d'un mur de béton pour créer un écran supplémentaire devant le four de fusion. Des prélèvements sur le lait de vaches alentour, ont également été faits par l’entreprise, à la demande de la direction régionale de l’Environnement...
Alors qu'est-ce qui ne va pas ?
"Après l’effondrement d’une partie de la toiture en mars 2003, le toit est resté longtemps à ciel ouvert en attendant les réparations, générant pendant de longs mois d’importants bruits de fonctionnement... En fait, l'aciérie a modifié les procédures de déchargement de la matière première et supprimé une porte coulissante d’environ vingt mètres sur quinze, située dans le bardage face à Bennecourt. L’espace offre une vue béante sur l’intérieur de l’usine : les camions se placent devant, de façon perpendiculaire, pour y décharger leur contenu et cette nouvelle configuration crée un effet haut-parleur pour le bruit, généré par une dizaine de camions chaque jour, soit une moyenne de trente à soixante camions de vingt-cinq tonnes chaque semaine. Depuis des mois, nous avons constaté des émergences de bruits compris entre 15 et 25 décibels sur l’île, selon la nature du chargement. Sans compter les manœuvres des grappins pour transporter la ferraille qui travaillent tout le temps… C’est inacceptable" scande le président d'Aderis.
D'ores et déjà, la direction de l'usine et Gilbert Rose ont (re)pris contact pour évoquer les projets en cours ; pour l'essentiel, il s'agit de la demande d’autorisation d'augmenter la capacité de la production d'acier à 420 000 tonnes en 2005 et pour ce faire, de l’agrandissement envisagé pour étendre la capacité de stockage de la ferraille...
"Avec ces modifications, dans le pire des cas, il pourrait y avoir cinq déchargements simultanés… Et le bruit qui va avec. Nous refusons que la capacité de l’usine soit augmentée tant que ces problèmes du parc à ferrailles et des nuisances atmosphériques connues à ce jour ne sont pas réglés. Au demeurant, j'ai envoyé des courriers à Henri Cuq (ministre chargé des relations avec le Parlement), au sous-préfet, à la direction régionale de l’industrie. Pour l’extension, il y a aura une enquête publique. On compte, bien sûr, intervenir lorsqu’elle aura lieu".
En d'autres mots, ça risque de chauffer!!!