Isséane : la belle fait son entrée dans le monde
Isséane, l’usine d’incinération d’Issy-les-Moulineaux, considérée comme un véritable top model, a fait son entrée officielle dans le monde du traitement des déchets le 30 mai dernier. Pour fêter ce grand jour, Tiru exploitant du site, avait organisé une visite technique et approfondie des lieux, suivie d’une grande soirée qui s’est tenue au Musée d’Orsay. Ces magnificences clôturaient 8 ans de travaux et avant cela, bien des débats…
Isséane est un centre multifilières de valorisation des déchets qui comprend une usine d’incinération de 460 000 tonnes et un centre de tri de 50 000 tonnes.
Sa vocation consiste autant à éliminer les déchets produits par plus d’un million de franciliens et à les transformer en énergie. Celle-ci est ensuite indispensable à quelque 182 000 habitants alimentés en chauffage urbain.
L’UIOM est dotée d’une fosse de 8 000 tonnes de capacité, de deux groupes four-chaudière, d’une capacité de 30,5 tonnes/heure chacun. La chaleur est transformée en vapeur, celle-ci est ensuite dirigée vers un turboalternateur de 52 MW de puissance pour y être transformée en électricité.
« Ainsi, une tonne de déchets ménagers détruite par Isséane permet de produire 3,3 tonnes de vapeur servant au chauffage urbain et à la production d’électricité auxquels s’ajoutent 20 kg de ferreux recyclés en sidérurgie, 210 kg de mâchefers évacués par voie fluviale vers un centre de valorisation, avant d’être convertis en matériaux de remblais dans le BTP, 17 kg de cendres volantes non valorisées et envoyées en décharge et 10,5 kg de produits sodiques résiduaires (PSR), recyclés en partie par la filière d’élimination », explique Luc Valaize, directeur général de Tiru.
De fait, après avoir été incinérée la masse des déchets entrants a été détruite à 97,2% pour ne laisser que 2,8% de PSR et de déchets ultimes, les Refiom qui sont conditionnés en envoyés en centre de stockage adapté. Plus de 99% des fumées sont dépoussiérées grâce au système de traitement de ces dernières.
Les mâchefers produits pendant l’exploitation, environ 108 000 tonnes par an sont transportés par fleuve pour éviter 4 350 camions (tout de même)… A terme, Isséane permettrait d’éviter la consommation énergétique de 110 000 tep et en même temps l’émission de 330 000 tonnes de CO2… « Implantée au plus près du gisement des déchets, les communes déversantes sont situées dans un rayon moyen de 10 km, cette unité, dernière génération de par sa position géographique stratégique permettra de limiter jau maximum les flux routiers d’approvisionnement des déchets et contribuera d’autant plus à limiter les impacts (nuisances sonores, flux routiers, pollution, etc.) sur son proche environnement », conclut Luc Valaize.
Pour en savoir plus sur Isséane, vous pouvez consulter :
Isseane : voyage au centre de la terre
Isséane : un iceberg technologique sort de terre