Isère : les déchets en voient de toutes les couleurs
Arc-en-Ciel a pour objectif depuis trois générations de récupérer, faire transiter et reconditionner des déchets non dangereux destinés au recyclage. Créée en 1939, l'entreprise, implantée à Izeaux (siège social), Beaurepaire et Bourgoin-Jallieu opère en Isère; elle occupe 43 salariés, réalise un chiffre d’affaires de 6 M€, affiche un résultat net de 56 000 euros. Elle est actuellement pilotée par Paul Barbagallo et Marie-Christine Barbagallo (sa sœur) avec respectivement 75 % et 25% du capital.
Historiquement, l'entreprise était dédiée comme beaucoup d'autres à cette époque, à la récupération des peaux dans les fermes des environs, lesquelles étaient vendues aux tanneries. Puis, l'entreprise de la famille Barbagallo a élargi le cercle de ses activités en collectant des cartons, de la fonte et de la ferraille lesquelles étaient triées, cassées, et commercialisées à des industries locales, lesquelles ont disparu pour la plupart... Si les déchets collectés aujourd'hui ont changé de nature, si la récupération s'est adaptée aux nouveaux besoins des industriels, le principe reste le même; sauf que les années 90 ont vu disparaitre du panorama les papeteries et les fonderies des environs : il a fallu se reconvertir. La réglementation sur le tri des déchets pour les entreprises a incité Arc en Ciel Recyclage à changer de trajectoire : elle collecte désormais des déchets provenant d’industries locales, tels que les bois, cartons, plastiques, qu'elle traite avant de les vendre en France ou à l’exportation.
« Le carton part en Chine, parce que c'est là que l'on fabrique les produits de consommation courante ; ils sont transformés en emballages, et reviennent dans nos contrés avec les produits en question », rappelle Paul Barbagallo. En revanche, le bois reste en France: l'Alsace est un débouch pour les vieux panneaux d’agglomérés qui sont broyés, puis recyclés sous forme de nouveaux panneaux. Les palettes sont quant à elles recyclées en bois de chaufferies.
Le nouveau site de l'entreprise, installé à Bourgoin-Jallieu en ce début d'année a nécessité un investissement de 2, 4 millions d'euros ; là, on traite 250 tonnes de matériaux divers chaque mois. « 70 % de qui entre sur le chantier est recyclé ; le reste part à la décharge», confirme le dirigeant...