Indonésie : une entrepreneur s’attaque au fléau des déchets plastiques


C’est si vrai qu’en janvier, quarante des plus grands groupes industriels mondiaux ont averti en marge du Forum de Davos (Suisse) que les océans dangereusement pollués contiendront bientôt plus de plastique que de poissons si des mesures ne sont pas prises d'urgence.

Pour démontrer que ses sacs ne sont pas nocifs, l'entrepreneur diplômé de biologie se livre à une expérience, sous les yeux journalistiques en prenant une partie d'un sac, la plongeant dans un verre d'eau chaude, puis et la regarde se dissoudre rapidement, avant de boire quelques gorgées de ce breuvage. « Cela donne de l'espoir aux animaux marins qui n'étouffent plus ou n'ingèrent plus de matières qui peuvent être dangereuses », décrit Kevin Kumala qui produit da s son usine de java environ trois tonnes de sacs par jour, lesquels sont vendus à des entreprises (magasins et groupes hôteliers), pour la plupart établis à Bali, ainsi que dans le reste de l'Indonésie et de plus en plus à l'étranger.

Il n’empêche que l’on peut saluer la démarche, surtout lorsqu’on se souvient du rapport du PNUE, publié en 2015, lequel déplorait que les bioplastiques, présentés comme une solution d'avenir et utilisés déjà depuis un moment, peinent encore à entraîner la réduction espérée des détritus en plastique dans les mers
Il reste que « l'Indonésie peine à gérer ses problèmes de déchets. Le ramassage des ordures et les systèmes d'élimination des déchets sont insuffisants pour faire face à l'utilisation du plastique qui ne cesse d'augmenter ». Il n'existe « aucune aide publique dédiée à la réduction des déchets en plastique » a reconnu un responsable du ministère indonésien de l'Environnement, Tuti Hendrawati Mintarsih, mais les autorités seraient enclines à instaurer une obligation pour les magasins de faire payer aux consommateurs les sacs en plastique conventionnels, une mesure qui ailleurs dans le monde, a entraîné une réduction de l'usage du plastique…

