Incinération : le torchon brûle entre les « Pro » et les « Anti »…

Pour Tiru, c’en est trop et Luc Valaize, Directeur Général du Groupe, monte au créneau...





Les experts scientifiques auteurs d'études sur l'impact sanitaire, concluent que pour des installations conformes à la réglementation en vigueur - comme le sont les 123 usines du parc français actuel - les risques associés peuvent être considérés comme négligeables. Les risques calculés (malgré des facteurs pénalisants à chaque incertitude) sont en effet bien inférieurs aux risques rencontrés dans la vie de tous les jours (accidents domestiques, automobile, intoxication alimentaire...).
L’OMS considère comme nul, le risque des incinérateurs sur la santé publique.
De plus, les conclusions des études épidémiologiques menées par l’INVS et l’AFSSA en 2006 établissent l’absence de risques sanitaires associés aux unités actuelles de valorisation énergétique des déchets




Quant aux fumées, la visibilité du panache est due à la condensation de la vapeur d’eau contenue dans les fumées. Cette eau provient pour partie de l’eau contenue dans les déchets et pour partie du lavage des fumées quand un procédé par voie humide est mis en œuvre avant le rejet dans l’atmosphère. Quand la clarté de l’atmosphère diminue, elles peuvent paraître grises, comme les nuages, mais leur composition reste inchangée.


Le contrôle des mâchefers, en vue de leur valorisation, effectué à la sortie des fours permet de définir 3 catégories de mâchefer : mâchefers « V »(directement valorisables), mâchefers « M » (nécessitant une période de maturation (naturelle) à l’issue de laquelle les mâchefers deviennent « V ») et mâchefers « S » (non valorisables, mis en centre d’enfouissement technique de catégorie 2).
L’utilisation des mâchefers « V » évite d’avoir recours aux matériaux naturels prélevés dans les rivières ou dans les carrières. L’usage de ces derniersdans les conditions de la circulaire du 9 mai 1994 est sans danger pour l’environnement








L’incinération produit du dioxyde de carbone qui provient de la combustion du carbone contenu pour plus de la moitié dans la biomasse (déchets verts, papier, carton, cellulose) et pour l’autre moitié, dans les matières comme les matières plastiques qui ont été produites à partir de carbone fossile. Cette distinction est importante car le CO2 issu de la combustion de la biomasse ne contribue pas à l’impact sur l’effet de serre. Le CO2 est ainsi recyclé par photosynthèse par les végétaux lors de leur croissance et permet donc de refaire de la biomasse.
De plus, dans la mesure où l’incinération est effectuée avec récupération d’énergie, les déchets brûlés permettent d’économiser un combustible fossile, ressource de la planète. 
Pour résumer, l’incinération avec valorisation énergétique élimine les nuisances du déchet mais elle a aussi un effet positif sur l’effet de serre : elle évite la production de méthane comme dans une décharge (l’incinération génère moins de gaz à effet de serre que les décharges avec ou sans récupération de bio gaz.
Enfin, elle produit de l’énergie qui permet d’économiser du combustible fossile.


Depuis la construction de l’usine qui génère en local (pour un incinérateur de taille moyenne) plus de 100 emplois pendant toute la durée des travaux (18 à 24 mois), jusqu’à son exploitation au quotidien qui nécessite l’intervention des employés du site, mais également des différents prestataires qui interviennent en maintenance sur ce dernier.
D’autre part, grâce à l’énergie produite dans les usines d’incinération, il est possible d’alimenter en vapeur ou en électricité, n’importe quelle autre unité industrielle (laiterie, papeterie, usine d’assemblage de voiture) qui viendrait s’implanter dans le périmètre de l’usine. Ce qui permet de développer et de soutenir d’autres secteurs d’activité ayant besoin d’énergie.
Enfin, depuis 2005, Tiru étudie l’implantation de parcs éoliens sur les terrains de ses usines ou encore l’installation de panneaux photovoltaïques. A terme un site de traitement des déchets sera vraiment un parc énergétique où différentes méthodes de production d’énergie renouvelable se côtoieront. Ce procédé créera des emplois connexes et renforcera l’activité économique de la commune porteuse du projet.



Les technologies mises au point et la volonté de performance environnementale conduisent les exploitants d’unités de traitement des déchets à proposer des installations combinant plusieurs techniques de valorisation.
Aujourd’hui, il faut arrêter d’opposer les filières de traitement les unes aux autres. De manière idéale, il faudrait en amont trier les déchets recyclables (verre, papier, plastique, DEEE, etc.) au maximum (30%), en parallèle extraire la partie fermentescible de chaque poubelle pour être envoyée vers des usines de méthanisation, ce qui permet d’obtenir du compost réutilisable en agriculture et de l’énergie à partir du biogaz (30%) et envoyer la partie non recyclable vers les centres d’incinération qui valoriseront sous forme d’énergie les déchets reçus (30%). Enfin les déchets ultimes (10%) devraient être envoyés en décharge. Actuellement ce sont plus de 40 % de notre poubelle qui vont directement en décharge.
En conclusion ce que l’on peut dire, c’est que l’incinération n’est pas un frein au développement de solutions alternatives, c’est un procédé complémentaire.


Les déchets ultimes produits par l’incinération représentent moins de 1 % en volume du tonnage traité, le recours à la décharge est ainsi très limité.
Les incinérateurs requièrent peu de surface au sol et, en fin d’activité, le terrain peut être ensuite restitué pour y implanter une autre activité ou des habitations.
L’incinération ne produit pas de méthane alors que, dans le meilleur des cas, pour une décharge, seule une partie du méthane produit est capté et au moins 20% s’échappent directement à l’atmosphère.
L’incinérateur peut être implanté au plus près des producteurs et donc minimise les coûts de transport et les émissions de gaz à effet de serre associées. C’est un procédé bien adapté en milieux urbains denses.
	
	






