Incinération : deux démolitions bienvenues
Fermées depuis 1998, les anciennes usines d’incinération de Wasquehal et Sequedin (situées dans le département du Nord, 59) sont en cours de démolition. Construites dans les années 70 sur la base de plans identiques, celles-ci marquaient à l’époque une avancée dans la gestion des résidus urbains d’une agglomération en pleine expansion. Symboles du progrès de ces années-là, elles ont cependant représenté 30 ans plus tard une nuisance insupportable, en dépit des contrôles très stricts dont elles faisaient l’objet...
En juillet 1998, une alerte à la dioxine avait incité le Conseil de Lille Métropole à appliquer immédiatement le principe de précaution et à fermer les trois usines d’Halluin, Wasquehal et Sequedin. Par la suite, celle d’Halluin a été démolie d’octobre 2002 à septembre 2003. Quant aux unités de Wasquehal et Sequedin, leur démolition est actuellement en cours, et on y emploie les mêmes méthodes que celles utilisées à Halluin : l’ensemble des bâtiments est d'abord enveloppé pour éviter toute dispersion de particules dans l’atmosphère, et une entreprise spécialisée procède au désamiantage, à l’aspiration des poussières et au lavage à l’eau de l’intérieur des locaux (durant les 3 premiers mois).
Une autre société est ensuite chargée de la déconstruction proprement dite : elle enlève bétons et structures au moyen d’une grande pince hydraulique. Les matériaux qui peuvent l’être sont ensuite recyclés : bétons transformés en granulats, ferraille, bois, aciers... Les éléments polluants sont acheminés vers des filières d’élimination spécifiques. Au total, cela représente plus de 4 000 tonnes de déchets par site.
Les travaux ont commencé en février à Wasquehal et en avril dernier à Sequedin ; ils devraient être respectivement achevés en septembre et décembre prochains, avec des coûts de démolition respectifs estimés à 1,2 million d'euros et 1 million d'euros HT. L’affectation des terrains ainsi récupérés (6 hectares à Wasquehal et 4 à Sequedin) sera décidée ultérieurement et tiendra compte notamment des préconisations de la Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE).