Incinération des déchets : c’est aussi chaud, par les tuyaux
Un réseau de chauffage urbain version XXL est d'ores et déjà dans les tuyaux : il sera opérationnel à Dijon, d’ici octobre. À terme, les deux tiers de la ville seront couverts par ce réseau de chaleur capable d’alimenter l’équivalent de 20 000 logements, et qui devrait servir à chauffer des bâtiments majeurs, tels que le CHU, l’université ou l’Auditorium.
II est à craindre que les automobilistes bouillonnent au volant, au cours de ces prochaines semaines : ces travaux d'importance nécessiteront en effet, des modifications temporaires du plan de circulation qui se traduiront par des sens uniques et autres déviations. Mais « tous les travaux de réseau qui relient les deux chaufferies seront terminés fin août », assure Dalkia.
Pour ce qui touche aux chaufferies, les travaux démarreront au nord de la ville, le 11 février, avec la construction d’un bâtiment qui hébergera le “secours gaz” de l’usine d’incinération et organisera la récupération de chaleur.
Le projet est d’importance et suscite un réel intérêt : 20 % de la chaleur du réseau de chauffage sera en effet produite à partir de l’UIOM. La chaufferie nord sera en mesure d’alimenter les premiers clients en octobre 2013 : sont concernés Agrosup, le centre commercial Clemenceau, CAF/Urssaf, le lycée Charles-de-Gaulle, les groupes scolaires Drapeau et Varennes, mais aussi des habitations. A la clé, une économie de l’ordre de 15 à 20 % sur la facture par rapport au tarif moyen du chauffage…
Dijon Energies, filiale de Dalkia, injecte 40 millions d’euros dans le projet.