
Pas question de vin dans cette affaire, mais de déchets. Dans le cas qui nous occupe, deux camps s’affrontent avec, au milieu, l’incinération des OM. D’un côté, le conseil général qui prévoit de fermer l’incinérateur du Chinonais d’ici 2019 et de l’autre, des partisans qui ne manquent pas d’arguments en faveur de ce mode de traitement, avec à leur tête, le maire en personne qui considère l'incinérateur de Saint-Benoît comme une pièce maitresse dans le cadre de l'aménagement du territoire...
Inutile de dire que c’est tendu et que le dossier est brûlant… Fin 2012, au plus tard, l'assemblée départementale doit adopter un nouveau plan de gestion des déchets non dangereux pour la période 2013-2024. La commission consultative qui bosse le sujet milite pour la construction d'un nouveau centre de tri, lequel serait associé à une unité de méthanisation, avec à la clé, la condamnation de l'incinérateur de Saint-Benoît-la-Forêt au terme de son autorisation d'exploitation, c'est-à-dire en 2019.

Morceaux choisis …
« S'il est légitime de s'interroger sur les impacts sur la santé et l'environnement (comme il est légitime de la faire quelle que soit l'installation de traitement), il est important de rappeler que l'Institut de veille sanitaire (INVS) est arrivé à la conclusion que, grâce aux évolutions sur le traitement des fumées, aux évolutions réglementaires et à un meilleur suivi, l'incinération n'était plus la principale source d'émission de dioxines et qu'il serait désormais opportun de porter l'attention sur d'autres sources de pollutions industrielles moins réglementées. »
Pour ce qui est de l'UIOM, l’élu indique que « la campagne de prélèvements effectués chaque année au voisinage de l'installation montre que les dépôts de dioxines et furanes mesurés sont inférieurs aux valeurs observées en zone rurale ».

Et de conclure en rappelant que « l'usine de Saint-Benoît emploie actuellement 15 personnes et qu'elle chauffe le centre hospitalier du Chinon (voisin) » (…) « La disparition de notre usine ne serait pas sans conséquence sur le développement local. Il convient de tenir compte de ces impacts au-delà de la seule question du traitement des déchets ».
