Incinération : c'est chaud du côté de Rouen...
A l'appel de plusieurs syndicats, un mouvement de grève (de 24h reconductibles), a débuté mardi soir au centre Vesta de Grand-Quevilly, usine d'incinération des déchets de l'agglomération de Rouen. On ne sera pas surpris d'apprendre que les revendications concernent le montant des salaires proposés par la direction dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, jugé insuffisant au regard des bénéfices de l'entreprise…
Le Comité d’entreprise, qui a sollicité une expertise comptable, révèle que l’entreprise fait d’importants bénéfices depuis quatre ans. Il n'en faut pas davantage pour mettre le feu aux poudres, les salariés estimant que les bons résultats financiers sont à mettre en relation directe avec la qualité de leur travail.
D'où la demande de bénéficier d'une forme de partage, via une augmentation des salaires de 7%. Et ça coince : les négociations en cours bloquent à 2 %. D'où un mouvement de grève déclenché ce mardi, à compter de 21 heures, pour une durée de 24 heures reconductibles... il semblerait que depuis le début de ce conflit social, la direction n’aurait pas manifesté le souhait de reprendre les négociations, tandis que côté syndical, on laisse entendre qu'à 4 % de revalorisation salariale, le conflit pourrait s’arrêter...
L’UIOM Vesta, exploitée par Veolia traite environ 300 000 tonnes annuelles de déchets ménagers et hospitaliers, provenant de la grande agglomération rouennaise, mais aussi des environs de Dieppe (du fait de l’arrêt de plusieurs incinérateurs locaux). Comme toutes les unité d'incinération d'OM, elle tourne 24H sur 24 : de ce fait, si la situation devait perdurer, faute de pouvoir stocker ces quantités conséquentes, le mouvement impacterait peu ou prou, la collecte...