Importations chinoises de déchets : l’« esprit du Green Fence » plane encore

Le 25/03/2015 à 15:21  

Importations chinoises de déchets : l’«esprit du Green Fence» plane encore

Importations de la Chine Même si « politiquement parlant », la Chine a tourné la page du « Green Fence » qui avait entraîné un renforcement des contrôles appliqués aux importations de matières recyclables sur le territoire, il semble que les Douanes de l’Empire du Milieu restent vigilantes... Que les exportateurs français y prennent garde!

Selon des chiffres publiés récemment, cette administration annonce qu’elle a saisi en 2014, 192 000 de déchets dont la qualité ne respectait pas les exigences requises et présentaient donc un danger pour l’environnement. C’est 3 fois plus qu’en 2013.

La gamme des déchets saisis est large : déchets électroniques, déchets médicaux et un large éventail de déchets minéraux en tous genres. Depuis 2012, les Douanes chinoises ont mis à jour 174 tentatives de contrebandes de déchets représentant 385 000 t : 700 personnes ont été poursuivies. Gu Qin est le porte-parole des Douanes de Nanjing dans la province de Jiangsu explique que de trop nombreuses entreprises essaient encore de déguiser en importations légales des produits illicites et cite en exemple le papier. « La Chine autorise les importations de produits papetiers recyclés qui contiennent moins de 1.5 % d’impuretés et interdit toute importations de produits dépassant cette limite. Certaines entreprises chinoises continuent néanmoins à déclarer des importations légales alors que leur pratique relève de la contrebande de déchets illégaux ».

 La règlementation chinoise classe les produits recyclés importés en 3 catégories : les produits interdits, ceux dont l’importation est limitée et ceux qui sont automatiquement autorisés à l’importation. « De nombreuses catégories de déchets sont interdites à l’exportation parce qu’elles contiennent des déchets dangereux ou que leur coût de recyclage est prohibitif mais, témoigne Shen Jianming, le "patron" des Douanes de Nanjing, de nombreuses personnes font semblant d’ignorer les risques de pollution et travaillent avec des organisations internationales à la contrebande de déchets en contrepartie de profits particulièrement élevés ». Les contrôles ont été sévèrement renforcés. Au-delà du contrôle visuel, les douanes de Nanjing ont mis en œuvre des installations de surveillance utilisant les rayons X. Le trafic reste important en dépit des peines particulièrement sévères encourues par les « contrebandiers ».