Cette politique de la promotion de l’occasion limite la fabrication de nouveaux produits, ce qui, par ricochet, a un impact favorable sur la production de déchets, ceci étant couplé à un gain économique, l’occasion étant le plus souvent meilleur marché que le neuf.
Si le monde des jeux vidéo pratique cette discipline depuis longtemps, quelques grands noms du textile ont récemment initié des opérations de collecte et de revente de vêtements, très porteuses en termes d'image (voir notre exposé).
Mais pour revenir à nos moutons, il sera bon de rappeler un élément majeur : 45%, c’est la part de déchets d'éléments d'ameublement réutilisés et recyclés fixée comme objectif par les pouvoirs publics d'ici à 2015… Or, actuellement, pas moins de 1 700 000 tonnes de produits mobiliers arrivent en fin de vie chaque année, dans notre pays. Pour l’heure, selon les données d’Eco-Mobilier, 23% sont recyclés, 22% sont incinérés et 55% sont mis en décharge.
Sans doute faudra-t-il suivre quelques pistes afin de limiter le gaspillage de ce qui peut encore servir : le triple A sera de rigueur…
Augmenter la durée de vie via le réemploi
Améliorer la reprise et la collecte des meubles, éléments et accessoires
Acheter d'occasion (via les enseignes) se devra d’être plus « naturel »…
Plus sérieusement, il va de soi que l’intégration de matériaux recyclés dans les processus de fabrication des objets neufs se devra d’être plus systématique (le groupe Cauval pour la literie a bien compris cette logique : voir notre article). Le recyclage passe par la logistique. Celle-ci n’est pas toujours facile à mettre en œuvre…
Pour Ikea, c’est clair : l'opération « Donnez une seconde vie à vos meubles » a pour objectif « d'accompagner les consommateurs à adopter un mode de vie durable et responsable tout en faisant des économies » et de valoriser le réemploi des meubles pour « optimiser la durée de vie des produits ». Elle permet aussi, de manière ingénieuse, de fidéliser ses clients, le règlement étant effectué sous forme d'une carte-cadeau... à utiliser dans le magasin.
Il n’en demeure pas moins que prise de conscience et crise du porte monnaie, la revente « de seconde main » est en plein essor : selon l'Ademe, le nombre de structures d'emploi et de réutilisation (tous produits confondus) a explosé entre 2010 et 2012, passant de 1 619 à 4 943, avec un poids prépondérant des petits indépendants…