Hérault: le traitement du biogaz est en place

Le 05/08/2010 à 11:09  

Hérault: le traitement du biogaz est en place

Biogaz castries Les bénéfices du retraitement et de la valorisation du biogaz ont été totalement ignorés avant que l'on ne s''y intéresse, il y a de ça, une vingtaine d'années. En effet, les décharges d'ordures ménagères peuvent générer des sources d'énergie intéressantes, notamment de l'électricité, laquelle peut être  revendue à EDF, après la valorisation de certains déchets. Alors que les techniques se perfectionnent, rendant rentable voire avantageuse la récupération du biogaz, tous les sites de traitement ne le font pas pour autant. Au début du mois de juillet, le site de Castries (Hérault) a décidé de moderniser son site: désormais, les émissions engendrées par le dégazage des déchets sont drainées et brûlées dans une torchère à haute température...

Les émanations des déchets ménagers stockés dans l'unité de traitement de Castries ne seront plus dégagées dans l'atmosphère grâce à un système de drainage et d'élimination du biogaz mis en place depuis le 8 juillet. L'installation est en fonctionnement depuis 2008, et elle reçoit les encombrants ménagers non recyclables, qui ne rentrent donc pas dans les catégories des cartons, plastiques ou matière organique. Par contre, on y trouve des vieux jouets ou des matelats, de vieux objets qu'on ne sait pas très bien où jeter....

 Mais le site traite également les résidus de la station Amétyst. Le biogaz provient du traitement de la matière organique, présente en petite quantité sur le site des Castries. Effectivement, le fait de traiter quelques débris organiques parmi les déchets ménagers, engendre des flux d'émanation du biogaz. Ce dernier est un gaz très polluant, principalement constitué de méthane, en partie responsable de l'effet de serre. Le biogaz est aussi connu pour dégager une odeur assez pestilentielle, qui se répand assez loin géographiquement. Un nouveau système a donc été installé aux Castries afin de contrer ces désagréments.

Le système, d'un coût de 530 000 euros, comprend un réseau de drainage et une torchère. Les émanations des déchets sont ainsi captées et conduites sous forme de gaz vers la torchère. Le gaz est alors brûlé à 900°C. Cela produit de l'eau, de la chaleur et du dioxyde de carbone, qui est lui aussi un gaz à effet de serre (GES). L'amélioration du traitement des déchets et son impact sur l'environnement est donc au cœur de cette installation. On peut rappeler que de manière générale, le biogaz peut être valorisé sous forme thermique en chaudière ou en four de process, sous forme électrique par turbine à vapeur ou groupe électrogène, en carburant automobile, ou par injection dans le réseau GDF.