Guyane : à quand les décharges aux normes ?
On sait bien que c'est loin... mais c'est la France. Donc, on doit y respecter la loi : à défaut, c'est le pays qui se fait taper sur les doigts. Et à 110 000 euros par jour d'astreinte, il y a de quoi se bouger un peu ! D'où le plan d'action présenté dernièrement par le Préfet...
A l'occasion de la clôture de la Semaine du Développement Durable qui s'est déroulée mercredi dernier à la déchèterie de Rémire-Montjoly, le préfet de Guyane a présenté un plan d'action destiné à lutter contre les décharges sauvages.
Ces mesures devraient permettre à la France d'éviter de payer une astreinte de 110 000 euros par jour à partir de 2011, suite à une mise en demeure de Bruxelles. Il s'agit d'un vaste chantier de rénovation et de construction qui concerne une bonne partie du territoire et dont certains travaux ont déjà débuté.
A Cayenne, des travaux de réaménagement de la décharge des Marigoins sont en cours. D'ici 2 à 3 ans, un centre de stockage des déchets ultime (CSDU) verra le jour (voir notre article) ; ce sera aussi le cas à Grand-Santi et à Maripasoula. Avant cela, 2 déchèteries et 2 centres d'enfouissement seront mis en place sur ces communes du Maroni. Maripasoula prendra en charge les déchets de Papaïchton qui verra la fermeture de sa décharge. Pour leur transport, une piste ouverte début 2000 entre les 2 communes sera remise en service par le Conseil général.
La décharge d'Apatou sera aussi fermée, les déchets seront acheminés jusqu'à Saint-Laurent, où l'aménagement des casiers est désormais terminé. Les déchets des communes de Sinnamary et Iracoubo seront pris en charge par Kourou. Les appels d'offres pour un nouveau centre de stockage de déchets non dangereux ont été lancés.
Enfin, un nouveau site est prévu à Saint-Georges en partenariat avec Régina. Le montant des travaux devrait dépasser les 20 millions d'euros, financé principalement par l'Ademe et le FEDER (Fonds européen de développement régional).