Guy Dauphin Environnement : trafi, trafi, traficote !....
Depuis la dramatique affaire des déchets toxiques du Probo Koala en Côte d'Ivoire, on se doute bien que Claude Dauphin est un adepte du traficotage. Par contre, on n'imaginait pas que des pratiques pour le moins contestables en matière de respect de la législation environnementale, voire dangereuses sur le plan sanitaire, puissent être réalisées à partir du site historique de recyclage du groupe GDE à Rocquancourt, édifié par son père, Guy Dauphin, avec le souci constant d'être la vitrine exemplaire de la profession de recycleur. Ce dernier, s'il était toujours de ce monde, serait pour le moins marri, de constater que ses successeurs privilégient le profit à court terme à des solutions pérennes et respectueuses de l'environnement. Décidément la saison est bien mauvaise pour Dauphin...
Pour gagner quelques euros, alors que la conjoncture était euphorique ces dernières années, il semble bien que les responsables de Guy Dauphin Environnement se soient laissés aller à des pratiques condamnables qui risquent forts d'être aujourd'hui très couteuses !!!
En 2002 Yvan Gautier, propriétaire de la brocante de Versainville, cherche du remblais pour combler un trou d'une centaine de mètres sur 7 mètres de profondeur. C'est alors qu'une idée géniale germe chez GDE : Ben qu'oui, nous on va bien le remplir son trou avec nos résidus de broyage. Nos résidus, ils sont sans danger, vus qu'on dépollue tout chez nous et qu'on à une traçabilité à 100%. Et, puis surtout vlà ben une affaire qu'elle est bonne : on va payer une petite pièce ( à l'époque 2€/tonne ) et cela nous évitera d'envoyer les 20 ou 30 fois plus à notre prestataire du CET qui n'en finit pas de nous coûter un maximum... Et, le petit trafic va durer cinq mois avec des expéditions de plusieurs dizaines de camions par jour. Au final, on estime que ce sont 40 000 tonnes de RBA qui ont été stockés sur ce site
Mais,il y a un hic... Le temps passant, le brocanteur Yvantout reçoit la visite de René Hamel de l'observatoire régional de l'écologie, de l'environnement et de l'aménagement du territoire ( OREEAT ), association écologiste, qui l'avertit : les "gravats" dont on lui a toujours dit qu'ils étaient inertes, sont des résidus de broyage automobile qui ont un potentiel de pollution. Et, dans le cas de ce terrain, situé à proximité de Falaise, le risque de polluer la nappe phréatique est réel. Yvan Gautier se retourne vers GDE, qui en guise de réponse n'hésite pas à sortir le portefeuille : « La discussion fut courte. Un mois plus tard, une société d'investisseurs suisses a acheté ma brocante. Je n'ai pas pu négocier le prix ni obtenir un bail précaire de deux ans pour déménager mon activité », explique Yvan Gautier. Désormais, il doit avoir quitté les lieux d'ici le mois de février.
Il n'empêche, l'information parvient à la DRIRE qui va commencer ses investigations. Une première réunion est prévue ce jeudi. De plus, René Hamel soupçonne que 1 500 tonnes de RBA ont aussi atterri dans les mines de Soumont-Saint-Quentin à quelques kilomètres. « Une première vérification administrative de Soumont (site de stockage autorisé pour des déchets inertes) ne révèle rien d'anormal. Toutefois, compte tenu des informations qui nous ont été fournies, nous n'allons pas en rester là », indique à cet égard le directeur régional de la DRIRE, Alain Schmitt.
De toute façon, pollution ou non, il n'est pas acceptable que de tels résidus soient traités comme inertes, et ils doivent au minimum être enfouis dans un centre d'enfouissement de classe 2.
à suivre !