Guy Dauphin Environnement : tout sauf pollueur ?!

Le 29/12/2008 à 18:03  

Guy Dauphin Environnement : tout sauf pollueur ?!

Course à l'extérieur Triste réveillon pour les employés du groupe Guy Dauphin Environnement... La filiale de la société néerlandaise Ecore, vient d'annoncer qu'elle va supprimer 130 salariés de son effectif qui dépasse les 1000 personnes. La direction explique qu'elle n'a pas d'autre choix face à la baisse d'activité résultant de la crise économique.... Elle indique qu'elle doit aussi prendre en compte la prochaine "addition" pour la remise en état des sites de Versainville et Soumont-Saint-Quentin où elle a stocké illégalement ses résidus de broyage. Et si rien n'est dit sur la recherche des responsables de ces pratiques, elle insiste bien sur le fait que ces résidus ne sont pas polluants. Etonnant pour le moins.. En effet, comment une telle affirmation est-elle possible alors que la procédure d'analyses des sols sur ces sites de stockage illégal n'est peut-être pas terminée ?...

Guy Dauphin Environnement n'est pas épargnée par la baisse des marchés des matières premières. Sa maison mère, la société néerlandaise Ecore, a annoncé la suppression de 130 postes sur les différents sites en France. « Ces mesures interviennent après que nous ayons cessé d'embaucher des intérimaires, puis non renouveler les contrats en CDD et enfin supprimer les heures supplémentaires en raison de la baisse de notre activité » tient à préciser Bruno Le Sech, secrétaire général d'Ecore pour la France. « Celle-ci a deux origines. Les aciéristes qui se fournissent pour 40 % chez les recycleurs subissent la crise économique, notamment automobile, et donc achètent moins. D'autre part, nos sources se tarissent puisque les usines où nous récoltons des déchets comme les chutes neuves travaillent moins ».

Autre souci financier, le coût de la remise en état des sites de Versainville et de Soumont-Saint-Quentin où GDE a confondu dépôt sauvage et centre d'enfouissement de classe 2. Selon Bruno Le Sech cela aurait été réalisé "par erreur." D'ajouter en toute simplicité : " en fait, nous avons mis dans des décharges de classe trois, des déchets qui auraient dû aller dans des décharges de classe 2. Même si ces déchets ne sont pas polluants, nous travaillons avec la Drire pour vider ces dépôts et remettre les terrains en état. Nous avons d'ailleurs racheté le dépôt de Versainville et nous payerons l'intégralité de la facture des travaux ordonnés par la Drire." Tout est bien qui finit bien, n'est ce pas !! Mais, c'est faire preuve d'une assurance à toute épreuve de la part du secrétaire général d'affirmer que les résidus de broyage de GDE ne sont pas polluants. Cela dépend des prélèvements des échantillonnages réalisés sur sites. Alors, effectivement, si ce sont les responsables de GDE qui ont effectué les prélèvements de résidus à analyser et qui prennent à charge les analyses, on peut être tranquille qu'il n'y aura aucune trace d'éléments polluants. Mais, dans cette affaire, on n'ose pas imaginer que les autorités publiques laisseraient faire de telles pratiques. Face aux mouvements écologistes et aux risques de pollution de la nappe phréatique, ( voir ancien rédactionnel ), sans parler des recours en justice , elles ne peuvent que s'appuyer sur des expertises indépendantes. Or, à notre connaissance, les résultats de ces expertises n'ont pas encore été rendues publiques. L'année 2009 pourrait bien réserver de nouvelles surprises dans ce dossier.