Guadeloupe : l’île est malade de ses DASRI
Depuis le début de l’année, les déchets hospitaliers s’entassent près de l’ancien incinérateur de Baie-Mahault. Il s’agit de déchets infectieux, poches de sang, seringues, déchets de traitements des 21 établissements de soin. Des déchets anatomiques résultant d’opérations ou d’amputations sont stockés dans des vieux réfrigérateurs. Cette décharge sauvage près de la mangrove est envahie par les nuisibles...
Difficile à croire. On est en France et pourtant... le dépôt sauvage constitué Elle est évaluée à plus de 600 tonnes. Les déchets sont régulièrement incendiés à 50m des premières habitations. Les émanations provoquent un flux de dioxines important. Les emballages se détériorent et se délitent.
Il est étonnant que cette situation de marasme perdure alors que le Grenelle de l’Environnement a considéré comme un enjeu majeur l’amélioration de la filière des déchets infectieux notamment outre-mer. Ce scandale connu des pouvoirs publics depuis plusieurs mois s’enlise dans l’inertie. Un incinérateur de déchets dangereux est indispensable au plan global de gestion des déchets en Guadeloupe.
En attendant, des solutions provisoires doivent être immédiatement adoptées telles que :
La résorption de la décharge existante, y compris les cendres de combustion.
Le transfert en conteneurs réfrigérés des déchets infectieux vers une unité spécialisée en France continentale ou dans le cadre d’une solution de proximité aux Etats-Unis.
Robin des Bois demande donc aux Ministres de la santé et de l’écologie, au Préfet de Guadeloupe et au Conseil Général de Guadeloupe de prendre des mesures urgentes dans ce sens.