Grenelle 1 : les associations écologistes tirent la sonnette d'alarme
Alors que c'est très probablement ce soir que sera discuté à l'Assemblée nationale l'article 41 du projet de loi Grenelle 1 qui concerne les déchets, France Nature Environnement alerte l'opinion publique sur la présence de nombreux amendements qui sont contraires à l'objectif de prévention des déchets...
FNE n'y va pas quatre chemins.. Plusieurs amendements déposés contredisent l'engagement du Grenelle à la prévention des déchets
Les amendements 32, 263, 382, 390, 392, 1661, 1686, 1949, visent en effet à favoriser l’incinération sur l’ensemble des territoires, ce qui est inacceptable.
Pour FNE, les déchets ne peuvent pas être considérés comme une « ressource d’énergie renouvelable ». L’énergie qui provient de l’incinération ou de la méthanisation a un rendement énergétique très faible. De plus, comme le rappelle Bruno Genty, administrateur de FNE : « Le Grenelle ne doit pas aboutir à un soutien à l’incinération, présentée par ses promoteurs comme une énergie renouvelable. A les croire, plus l’on gaspillerait, de plus d’énergie renouvelable nous disposerions !»
Autre sujet de désaccord : celui de la valorisation des déchets organiques qui ne peut passer que par un tri en amont. Pour Pénélope Vincent-Sweet, responsable du réseau déchets de FNE : « Adopter l’amendement 390 conduirait également à la promotion d’un compost d’une mauvaise qualité, que personne ne voudra utiliser ». FNE suggère aux députés de préférer le compost de bonne qualité, en favorisant, dans la loi, le compostage fabriqué à partir de déchets organiques collectés séparément.
Enfin, les amendements 319, 460, 1697, 1715 et 1856 amoindrissent la priorité donnée à la prévention des déchets : FNE demande aux députés de ne pas céder aux intérêts particuliers des professionnels du déchet au détriment de l’intérêt général.
Pour en savoir plus : lisez aussi l'exposé Grenelle : des objectifs et peu de moyens ne servent à rien